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A girl like me here. I know
La pénombre tombait sur Las Vegas, il n’y avait plus que de lumières dans la ville et moi ? Utilisant les endroits plus éclairés, je marchais simplement dans la ville. Un leggins et un débardeur assez long sous des talons, je marchais. C’était une tenue que je n’avais pas pour habitude de porter… trop simple ? Plus vite pour les jeunes filles. Maquillage fortement par un noir sous les yeux, j’étais presque méconnue. Moi qui d’habitude aimais les tenues un peu plus simples. Une jolie robe de soirée ? Un jeans ? Un simple chemisier ? Un short et un haut ? Il faut dire que la plupart du temps… je bossais dont les tenues étaient surtout adaptées pour le casino ce qui est du général mais là ? Qui pourrait me reconnaitre. Cette perruque blonde m’amusait, j’avais pris une heure à l’enfilée et une Pearl blonde avec la musique dans les oreilles grâce à son ipod se baladait dans les rues sombres de la ville. Le noir ? J’en avais peur et ceci depuis des années enfin depuis mes 5 ans mais je m’en accommodais avant que cette routine encombrante des cauchemars avait repris. Depuis l’enlèvement, je ne dormais même plus seule en squattant le lit du pauvre Aydan. J’aimais bien dormir avec lui, bizarrement… oui, j’aimais m’endormir dans les bras de mon meilleur ami et locataire enfin bien plus mais je ne veux pas y croire. J’entrais alors rapidement dans cette endroit ou le videur m’ouvrait la porte des entrés VIP comme à chaque fois que j’arrivais enfin l’entrée du personnel. Cela fait moins de 2 mois que je venais 2 fois par soir faire mon
« show » ce n’était point un plaisir et même une corvée. Je ne voulais que regarder autour de moi et capter le regard de la personne que je cherchais… arrêter de fuir mes démons, mes peurs. Je voulais les courser et regarde ce salaud dans les yeux pour lui servir un peu
« bye bye » rempli de sarcasme. Je ne voulais pas le tuer, oh non. La mort serait trop belle pour lui, je voulais le voir pourrir derrière des barreaux. On dit toujours qu’à Vegas l’on en passe aux règlements de comptes personnels et non par la loi mais je ne voulais pas ça. La mort est un cadeau face à toutes les choses que je souhaite pour son sort. J’entrais et passait dans ce long couloir lugubre et sombre en cherchant une moindre lumière et déjà là, j’avais le cœur qui se serait à l’idée d’être légèrement dans le noir, je m’empressais presque de retrouver les loges en posant la porte et inspirais un bon coup. Oui, les pénombres me donnaient cet effet… comme une personne atteinte de
« Achluophobie » d’après les psychologues donc plus couramment : la peur du noir. C’était un peu marrant pour une jeune femme de 24 ans, hein ? Mais quand on se retrouve cloitrée dans une pièce dont le noir est complet et que l’on peut seulement compter sur le bruit et les moindres lumières du jour… on n’a pas vraiment envie de ressentir les mêmes sensations. Je me sentais déjà assez mal en regardant une des filles qui s’apprêtait à monter sur scène mais reprenant contenance, je lui souris.
« Bonne chance », disais-je en paraissant totalement normale du genre… c’est la routine et nous sommes tous dans le même panier. Je suis une stripteaseuse et je sais ce que tu vis. Je fais tout comme toi ce métier pour me payer le loyer. C’était un peu l’image que je montrais depuis pour protéger
« ma couverture », c’est un peu le mot qui convient, non ? Elle me gratifia seulement d’un petit sourire assez léger en quittant la pièce et je me retrouvais seule en prenant place devant la glace et donnant un petit coup sur mon maquillage. Ajoutant des paillettes et peaufinant. Il ne fallait pas qu’on ne me reconnaisse trop vite. J’avais commencé à prendre le pli… éviter que l’on me reconnaisse et ce qui était déjà difficile car l’on me connaissait en étant la fille du patron d’un grand casino mais pas seulement car être la chef de la sécurité était pas mal non plus surtout dans ce club, je risquais ma peau à chaque fois que j’y entrais. Je le savais tout comme maman a risqué la sienne et ce fut le cas quand son cœur lâcha devant mes yeux. Je n’avais que 5 ans et j’avais senti son pouls ralentir en étant contre elle à cause de cette balle. Tout ne me paraitrait jamais pareil. Je peaufinais donc mon maquillage en allant ensuite enfiler ma tenue, un pantalon noir et un chemisier. Oui, tout simple. Je n’avais pas vraiment le temps ou l’enfile de préparer des shows totalement dingues avec un costume d’infirmière ou d’ambulancier enfin tous les trucs qui charment les hommes… J’avais seulement une sorte de bâton ou canne et un chapeau et si je vous disais : pourquoi un chapeau ? C’est parfait simplement pour cacher mon visage un minimum. Tenue enfilée, je me chaussais de talons aiguilles et coupais mon portable ainsi que mon ipod pour les cacher au fond de mon sac. On ne sait jamais les petits curieux car en voyant les contacts que j’avais, je serais découverte en moins de deux. Souvent, j’étais parano quand on me regardait et je me disais : oh merde… faites qu’il ne me reconnaisse pas. Parfois, j’étais même persuadée que l’on me reconnaissait pour au final être soulagée.
Je me regardais alors rapidement et une dernière fois dans la glace. Passant délicatement mon doigt sous mes paupières pour ramasser le rimmel qui coulait légèrement sous la pression et la chaleur. Il faisait toujours hypra chaud dans cette loge et je ne savais pas si c’était mon trac ou le chauffage en général, je ne cherchais pas à savoir. C’est alors que la jeune femme entra dans la pièce dans des sous-vêtements d’un noir assez affolant qui devait laisser les hommes de marbres devant son show et dire qu’elle était partie en tenue de footballeur… la voilà maintenant comme une femme élégante dans sa petite tenue ce qui me fit rire.
« Ils ont dus adorer », disais-je en me moquant un peu des hommes sur ce coup mais elle rit doucement et me regardait.
« Je te préviens, ils sont chauds ce soir… presque trop tactile. J’ai dû refuser quelques mains baladeuses à mon gout. », me dit-elle alors que je soupirais doucement à l’idée. Ce n’était déjà pas une partie de plaisir pour moi mais si en plus je devais me battre avec les mains et les touchers de ces hommes. Vive la vie quoi.
« Ça ne motive pas vraiment, ça », marmonnais en réajustant discrètement ma perruque et mettant le chapeau.
« Bon, c’est à mon tour », disais-je en levant les yeux et partant dans ce couloir sombre à nouveau mais le passage fut éclair avant de tomber directement sur la scène et débutant le show sous la musique. Je me déshabillais peu à peu et je détestais déjà ça… cherchant les spots de lumières pour m’éclairer un minimum par habitude voir même obsession de ne pas me retrouver dans le noir. Je pouvais voir de mes yeux qu’ils étaient réellement en manque et tentant de repousser les petits gugusses qui montaient sur scène à l’aide de quelques mouvements bien dissimulés qui restaient subtiles dans le genre : bats les pattes. C’est alors que l’un d’eux se rapprochait bien trop de moi. Je n’aimais pas vraiment ça et cela m’effrayait pratiquement. Je repoussais doucement sa main sans vouloir être impolie en continuant mon show malgré tout. C’est l’aléa du spectacle. Je me sentais mal à l’aise soudainement en refusant ses mains, je ne contrôlais plus la pénombre et me sentait soudainement éprise d’une bouffée de chaleur et je me sentais vraiment mal, nauséeuse presque. Je n’avais même pas fais attention à la présence de Marco avant de croiser son regard alors qu’il intervenait. J’étais un peu surprise de le voir monter sur scène à vrai dire. Je ne savais pas quoi faire et j’avais une pointe de peur. Je voyais alors l’homme poser ses mains sur mes jambes enfin je le sentais et par habitude, je me crispais doucement surtout sous la prénom de Marco. Je n’aimais déjà pas l’image que je voyais de moi à faire tout ça et encore moins celle qu’il pourrait voir ou que qui qu’on pourrait voir. Je n’avais pas peur de lui bien sûr mais j’avais peur de me faire capter et si jamais l’on entendait mon prénom ? Que pouvait-il se passer ? Je contrôlais autour de moi que personne ne s’attarde trop sur notre discussion alors qu’il s’occupait du petit frustré de service sous l’aide d’un poing bien serré pour attraper le col. Il suffisait de peu. Lui c’était les muscles et moi ? La tête… oui, je m’étais laissée avoir il y a peu pour cet enlèvement mais la seule minute d’inattention car en général, je suis sur mes gardes et j’ai l’air de tout examiner et de faire jouer mes yeux ainsi que mes oreilles. Je prenais sa main sans broncher, je n’étais pas en position de me battre ou autres. Lançant un regard au barman pour faire comprendre que je gérais car il ne devait rien comprendre, le petit. Je m’assis docilement à la table avec une petite moue… la moue de l’enfant qui était en très mauvaise position. Je regardais rapidement derrière moi et grimaçais. J’avais réellement peur que l’on me capte, que l’on nous capte. Je le regardais alors en fronçant légèrement les sourcils.
« Je sais bien, ce n’est pas l’endroit pour moi », je riais nerveusement en pensant à cette histoire de le prendre pour un c*n en disant que j’arrondissais les fins de mois mais sourit légèrement avec un air assez amusée.
« Je n’arrondis pas les fins de mois mais tu sais, je suis dingue et j’adore me balader à moitié nue devant les mecs en manque. », rajoutais-je. Bon d’accord dans la situation ce n’est pas drôle et je le savais. C’était même inconvenant et je ne le prenais pas pour une idiote mais j’esquivais tout bêtement les bonnes réponses. L’esquive, hummmm cela sauve de bien des choses mais là, j’esquivais avec beaucoup d’humour mais peut-être pas le bon humour. Je le regardais alors en soupirant et haussais les épaules.
« Je fais ça sous couverture alors je t’en prie », je le regardais avec mon petit air de chien battu comme pour implorer ce que j’allais dire
« Gardes-le pour toi. Je n’ai pas envie de fuir indéfiniment et je veux mettre la main sur mon démon. », J’utilise un peu de métaphore après tout mais oui, c’était moins risqué ici. Je ne voulais vraiment pas briser ma couverture mais je me refusais aussi de le faire. Je n’étais pas prête à arrêter, je manquais de preuve. Je savais pourtant qu’à la moindre chose : je devrais arrêter.
« Je ne l’ai dit à personne car je sais pertinemment que l’on m’empêcherait de le faire », m’exclamais-je en chuchotant.
« Je ne fais pas ça pour le plaisir de me trémousser mais je veux agir et surtout ne pas rester les bras croisé. Je ne peux pas compter sur les enquêtes de police, ils sont parfois même des clients. Je ne suis pas dupe, j’agis. Si j’avais osée avouer ça à Aydan, mon père ou encore Marshall ainsi que toi… », je riais nerveusement en haussant les épaules et regardant derrière moi, encore.
« Vous ne m’auriez jamais laissés faire ! », je savais que je disais vrai enfin du moins pour Aydan et mon père. Marshall était un peu moins protecteur mais ses deux-là. Oh mon dieu. Je ne savais pas comment il allait réagir et c’était un peu stressant car je ne voulais pas me faire tuer comme un poisson pourri et passer sous les engueulades d’enfants qui fait des siennes mais je savais que j’y passerais un jour quand l’un de protecteurs le découvriraient. J’étais un peu condamnée à ne rien dire sans avoir à donner de vrais explications assez plausibles pour qu’ils ne m’en veuillent pas trop enfin c’était les vrais mais le fait de le cacher… c’était moins facile à supporter.
« Je déteste cacher ça, je déteste ça et je déteste faire ça mais je n’ai pas le choix. Je ne veux pas craindre pour la vie des gens que j’aime et les perdre tout comme j’ai perdu ma mère ou bien me retrouver encore dans une situation d’enlèvement. J’en ai assez bavé. », bon j’évacuais un peu car en parler à une autre personne qu’à mon chat était surement excellent pour moi.
Toutes mes excuses pour la longueur... je suis une tueuse en série à coups de pavés