Jonathan Caleb Atwood est né le 14 février 1987, le jour de la Saint Valentin. Il fut d'entrée de jeu le merveilleux cadeau de ses parents, qui pour l'occasion avait prévu de manger au restaurant le soir. Etant donné que les contractions avaient commencé l'après-midi, le dîner fut annulé. Fils unique d'un riche avocat londonien spécialisé dans les finances et d'une enseignante de mathématiques, dans une école privée, il eut dès la naissance la petite cuillère en argent dans la bouche. Ses parents ne se privèrent pas de lui donner tout ce qu'il voulait, tout en restant parfois fermes. Pour le reste de son entourage, notamment ses grands-parents, ses oncles et ses tantes, il devint très vite le petit chouchou. Il faut dire en plus qu'il était le premier descendant officiel de la famille, de quoi avoir une place tout à fait particulière ! Malgré leur travail, ses parents se montrèrent particulièrement attentifs à lui et présents. Ils lui apprirent à marcher et à parler, à être propre et contribuèrent rigoureusement à son éducation. John vécut son enfance dans une famille aimante, un peu trop attentionnée. Elle cédait trop facilement à ses caprices de diva. Il n'était un enfant pourri gâté pour autant, car son père notamment, veillait à ce qu'il n'exagère pas trop. Le jeune garçon était assez intelligent et il comprit que s'il avait un comportement exemplaire, il aurait tout ce qu'il voudrait. Du coup, il passa du gamin capricieux au gamin tranquille, travaillant bien en classe. Et évidemment cette stratégie s'avéra payante. Bercé par les histoires que lui racontait sa mère le soir et par les matchs de foot avec son père dans leur jardin, il se prit rapidement de passion pour le métier de policier.

Emerveillé par les films remplis de voitures aux gyrophares bleus et aux sirènes retentissantes, ses parents lui offrirent plusieurs voitures de police miniatures avec lesquelles il passa des heures à jouer, créant ses propres scénarios, ses propres crimes et ses propres interventions policières. Cet amour de la police s'aiguisa encore avec le temps quand il découvrit les super-héros. A peine âgé de neuf ans, il voulait faire de la lutte contre le crime sa principale raison de vivre. Son père l'encouragea bien évidemment dans cette voie, lui-même avocat, il estimait que la détermination était ce qui faisait un bon agent des forces de l'ordre. Mais avec l'adolescence, les choses se compliquèrent quelque peu. Jonathan avait jusque là été assez exemplaire dans son comportement. Comme tout jeune de son âge, il passa par la fameuse crise... celle de l'âge particulièrement ingrat ! Il devint particulièrement obstiné et têtu, estimant avoir raison en permanence et n'hésitant pas à piquer des colères mémorables pour avoir ce qu'il convoitait. Bien vite, ses parents cédèrent à ses désirs, probablement surmenés par son attitude exécrable. Et le John ado n'avait strictement rien à voir avec le John gamin... Alors qu'il était plutôt réservé et timide, il s'entoura d'une bande d'amis, dont bien évidemment il était le chef. Il avait le don pour les faire marcher au taquet et pour en limoger un ou deux selon ses humeurs. Véritable paon sur pattes, il ne ratait jamais une occasion pour faire le beau et se pavaner, pour faire des paris tous aussi stupides les uns que les autres. Les principaux défis se réalisaient sur les filles. Comme tout jeune, John était assez curieux et attiré par l'autre sexe. Et étant donné qu'il était particulièrement en avance, il en profita donc pour amuser la galerie et pour collectionner ce qu'il appelait des trophées. Dragueur invétéré, particulièrement doué pour tromper, il faut le dire, il profitait de la niaiserie de certaines filles pour sortir avec et les embrasser... et puis faire ce qu'il y avait à faire ensuite. Bien qu'il soit plutôt "con", il n'était jamais vraiment méchant, il avait même un bon fond qui lui permettait de rester populaire même lorsqu'il se faisait griller avec une autre nana. Il profita de la situation allègrement !

Pourtant, tôt ou tard, tout a une fin... Les parents de John avaient beau essayer de sévir, leurs actes étaient inefficaces. Leur salut vint d'une jeune fille, âgée de 15 ans. Lorsqu'elle et lui se croisèrent dans le couloir, ils se jetèrent un regard, regard dont ils allaient se souvenir toute leur vie. Radieuse et resplendissante, Lennon lui tournait autour, visiblement séduite. De son côté, John aimait se faire désirer mais il ne résista pas plus longtemps à ses sentiments. Après un peu plus de deux mois passés à se tourner autour, ils se rapprochèrent devenant amis, parlant de tout et de rien, n'osant pas vraiment faire un pas l'un vers l'autre. Et puis au fur et à mesure, les émotions se firent plus fortes et ils cédèrent à la séduction. Ils sortirent ensemble, ne se posant même pas la question de la durée de leur relation... comme si intimement c'était évident. Elle eut un influence certaine sur lui, parvenant à le calmer, à le faire se sentir à l'aise même sans bomber le torse. Elle catalysait ses actes, elle modérait ses propos et elle lui permit surtout d'éviter le pensionnat, chose qu'envisageaient ses parents, désespérés. Il put renouer de liens forts avec eux, qui s'étaient indéniablement dégradés depuis ses 11 ans. Lennon et lui continuèrent leur scolarité sans pour autant se séparer. Cela ne l'empêchait pas de jeter des coups d'œil aux autres filles, histoire de se rincer l'œil mais il les trouva rapidement assez insipides... Une sorte d'alchimie, de symbiose les unissait et l'un et l'autre savait que leur couple était fait pour durer encore longtemps. Lors de la première fois de Lennon, il s'était montré attentif, doux et à l'écoute pour éviter de lui faire mal et surtout parce qu'il voulait que ça soit exceptionnel et qu'elle en garde un excellent souvenir. Ils étaient complémentaires et partageaient quelques centres d'intérêts. Leur richesse était de s'écouter et d'apprécier les passions de l'autre. Ils se présentèrent respectivement à leurs familles, renforçant ainsi leur relation. Lennon décida d'abandonner ses études par lassitude et parce qu'elle avait envie de se lancer dans le travail. John lui n'avait pas perdu de vue sa passion pour la police. Il continua à étudier pour avoir son BAC et après l'avoir obtenu avec mention assez bien, il déposa son inscription au concours de police. Il l'eut du premier coup, ce qui lui permit de se lancer dans une formation avec pour objectif : devenir flic. Grâce à Lennon, il sut garder sa motivation et son énergie. Ils formaient un si beau couple, qu'un soir, Jonathan décida de la demander en mariage. Et elle lui dit oui.

Heureux d'avoir franchi un nouveau cap, ils se préparent à l'union. John était assez serein, il avait une totale confiance en Lennon et il se disait qu'avec elle à ses côtés, ils feraient face à tout. Le jour J, vêtu de son plus beau costume et le cœur battant à tout rompre, il attendit à l'autel de l'église, entouré par ses proches et par la famille de Lennon qu'il aimait également beaucoup. Les minutes passèrent... mais la jeune femme ne se montra pas. L'assemblée murmurait, s'impatientait. Lui se disait qu'elle avait probablement du être insatisfaite par son gloss, ou son rouge à lèvres et qu'elle s'était retardée de cette façon. La réalité lui tomba rapidement sur le crâne pour l'assommer... Elle n'était pas venue... Autour de lui les gens s'agitèrent, criant à l'abandon. Intimement persuadé qu'elle ne l'avait pas abandonné devant l'autel, Jonathan se montra féroce envers les mauvaises langues, arguant qu'elle était incapable d'agir ainsi et qu'elle devait avoir une excellente raison. Les jours qui suivirent furent horribles pour lui... il attendit des heures durant, sans manger, sans se raser, dans leur appartement. A chaque coup de téléphone, à chaque fois que l'on tapait à sa porte, il se levait prestement, pensant que c'était elle... Lennon ne montra pas le bout de son nez. Incrédule, plongé dans l'incompréhension la plus totale, il dut se résoudre au fait qu'elle l'avait bel et bien abandonné. Il s'enferma plusieurs jours durant, anéanti. Dans le noir de l'appartement, il put pleurer et s'abandonner à la déroute la plus totale sans être jugé. Et puis la vie reprit son cours, mais le jeune homme n'était plus le même. Perdant peu à peu le goût des choses et de la vie en elle-même, il se plongea dans l'alcool pour oublier, à mesure que ses recherches concernant sa fiancée s'avérèrent infructueuses. Il devint l'ombre de lui-même, tâchant de sauver les honneurs en affichant une mine travailleuse. Plus rien n'avait vraiment d'importance pour lui, désormais...

Et puis, vint ce fameux jour de patrouille, sous la pluie battante où il tomba sur une femme perdue, trempée, dénudée... une femme qui fit bondir son cœur dans sa poitrine. Lennon ! N'écoutant que son cœur, il sortit de sa voiture pour s'approcher d'elle. Elle ne le reconnut pas alors il tenta de la calmer, de l'apaiser, de lui parler. Leurs regards se croisèrent, elle se souvint de lui et il put lire dans ses magnifiques prunelles rougies par l'alcool et les drogues qu'elle se calmait. Ils s’étreignirent, trempés jusqu'aux os, mais intérieurement heureux de se retrouver. Après une lutte acharnée, il parvint à l'emmener à l'hôpital pour qu'elle soit soignée. Oubliant son métier de flic, il se montra très présent pour elle, puisqu'elle lui avait raconté sa version de l'histoire. John était déstabilisé. Il ne savait pas s'il devait la croire ou pas. Sa rancœur faussait son jugement et ses sentiments. Il décida de lui faire face et de se plier à ses instincts. Comprenant qu'elle ne serait que plus mal à l’aise de vivre ici, il demanda une mutation qu'on lui refusa, estimant que ses derniers états de service, assez médiocres ne lui permettaient pas de prétendre à changer de commissariat. Dégoûté et surtout inquiet pour Lennon, il démissionna et avec l'argent qu'il avait économisé et qu'il n'avait pas dépensé en alcool, ils s'envolèrent pour Las Vegas, enterrant une partie de leur vie. Arrivés sur la côte ouest, Lennon trouve un emploi d'hôtesse et lui de vigile au Wynn. Plongés dans leurs dépendances, leur quotidien est devenu difficile, surtout que Jonathan lui fait parfois payer à tort, son enlèvement, sous le coup de l'alcool. Parviendront-ils à remonter la pente ? Rien n'est moins sûr... mais l'avenir reste à écrire !