Que penses-tu de moi quand tu me regardes danser ?


Comme chaque soir depuis plus d’un an, Ally choisit avec une précision de chirurgien les vêtements qu’elle allait porter pour son spectacle. Même si elle savait parfaitement que ses vêtements n’allaient pas faire long feu, elle tenait quand même à paraître à son avantage. Tout en mettant sa lingerie fine dans son sac, Ally soupira. Elle ne savait même plus comment elle en était venue à faire du strip-tease pour des hommes en manque. Certes, elle se souvenait qu’au départ elle souhaitait surtout faire une carrière de chanteuse mais, bon sang, pourquoi avait-elle choisi de le faire en se déshabillant ? Soudain, elle se souvint. En réalité, personne ne voulait d’elle si elle ne proposait que sa voix. En revanche, si elle se déshabillait, les propriétaires des clubs de strip-tease la laissaient chanter si elle le désirait. Au départ, cela lui avait paru être une bonne idée, cependant, Ally s’était bien vite rendue compte que son public était beaucoup plus intéressé par son corps que par sa voix. De toute façon, maintenant qu’elle avait commencé, il était trop tard pour reculer et ce, pour deux raisons. La première était que son patron ne la laisserait jamais partir et la deuxième était qu’elle espérait toujours qu’un producteur entre dans ce club, la remarque et la fasse signer un contrat qui la propulserait sur le devant de la scène. Oh bien sûr, la demoiselle n’était pas naïve et savait qu’il y avait peu de chances pour que son plan marche mais que lui restait-il si elle ne pouvait même plus rêver ? Ce boulot, elle ne l’aimait pas. Il lui servait à payer sa nourriture et ses frais quotidiens point à la ligne. Ally était de ces gens qui se rendent à leur travail à reculons. Plus elle travaillait dans ce club, plus son estime d’elle-même s’éteignait, elle se sentait salie et humiliée de devoir s’exposer ainsi. Plus, elle en venait même à être dégoûtée du chant tant elle le liait à cet effeuillage humiliant. Après une seconde inspiration, elle empoigna son sac et sortit de son petit appartement. Elle reprit ses esprits et retrouva rapidement son sourire lorsqu’elle marcha sur le trottoir qui la menait à ce fameux club. Elle n’était pas de ce genre de femmes qui se plaignaient pour un rien, au contraire, elle avait appris à être forte et à s’imaginer les personnes qui vivaient quelque chose de pire qu’elle. Elle, au moins, était en bonne santé et c’est tout ce qui comptait dans le fond.

Au bout de quelques minutes de marche, elle arriva enfin à sa destination finale. Le club était surplombé de néons lumineux verts et rouges et avait l’air plutôt miteux. En effet, on y retrouvait des mecs bourrés tout comme des hommes d’affaires voulant se distraire de leur boulot. Malheureusement, c’étaient les premiers les plus fréquents. Parfois, certains lui manquaient de respect en la sifflant ou en l’insultant. Parfois, certains hommes essayaient de la toucher mais elle ne les laissait jamais faire même si son patron la regardait d’un œil noir lorsqu’elle les en empêchait. Certes, elle finissait souvent nue mais ce n’est pas pour ça qu’elle était un objet, elle tenait à sauver le peu de dignité qu’il lui restait. Après un bref coup d’œil vers le bar, elle pénétra dans les vestiaires afin de retrouver ses collègues. Ces filles avaient toutes des histoires absolument incroyables, certaines avaient connu des malheurs, d’autres des injustices mais aucune d’entre elles n’était ici par choix. La seule chose qui faisait tenir Ally était les formidables amitiés qu’elle avait réussi à tisser au fil du temps. Ici, tout le monde s’appelait « ma chérie » et il n’y avait pas de place pour la jalousie. Certaines parlaient assez mal le français mais elles progressaient sans cesse chaque jour. Comme d’habitude, Ally pénétra dans le vestiaire et se changea rapidement car elle devait rentrer sur scène dans moins de trente minutes. Elle profita de ce laps de temps pour faire la conversation à ses amies et pour leur raconter les potins du jour. Certaines arrivaient à peine à nouer les deux bouts et, pourtant, elles proposaient toujours de l’argent pour aider celles qui en avaient le moins. Elles formaient réellement une belle et grande famille qui avait la particularité de serrer les coudes en cas de pépin.

Un homme pénétra dans les vestiaires et fit un signe à Ally. La blondinette comprit que c’était à son tour et monta sur scène sans se faire prier. Plus vite elle commençait, plus vite elle aurait fini. Telle une actrice, elle revêtit son plus beau sourire et commença son show comme si elle était passionnée par ce qu’elle faisait. Ses gestes étaient précis étant donné qu’elle savait ce qui excitait les hommes. Elle se touchait régulièrement tout en ne prenant aucun plaisir à le faire. De temps en temps, elle jetait un œil curieux à ses clients mais, bien vite, elle tournait la tête, dégoûtée de voir leur mine ravie. Mais, aujourd’hui, c’était différent. Elle aperçut un jeune homme, brun, qui était assez jeune. Il était plutôt à son goût et ne ressemblait pas vraiment à un pervers. Tout en continuant son show, Ally le fixa dès qu’elle le pouvait. Sa présence l’intriguait au plus haut point. Elle tenta un sourire auquel il répondit de manière sympathique. Non, décidément, il ne pouvait pas être un pervers en manque. Oubliant ce jeune homme l’espace de quelques minutes, elle se mit à chanter effectuant un spectacle digne des plus beaux cabarets du monde. Néanmoins, personne n’avait l’air de s’y intéresser à part le jeune homme qu’elle avait repéré quelques secondes plus tôt. Lorsqu’elle dût commencer à se déshabiller, elle arrêta de le fixer sans doute trop gênée par la situation. Rapidement, elle finit par effectuer des gestes lascifs tout en enlevant son dernier vêtement. Après avoir salué son public, elle courut dans les vestiaires pour se rhabiller, elle comptait bien découvrir ce qu’il faisait là. Elle ôta sa perruque brune et ses cheveux blonds tombèrent en cascade sur son dos. Elle mettait toujours cette affreuse perruque comme pour se sentir protégée derrière un masque. Elle avait l’impression que, comme cela, ce n’était pas vraiment elle qui se déshabillait. Après avoir enfilé un jeans et un t-shirt, elle revint dans la salle bien décidée à chercher ce jeune homme de la tête. Pas de chance, il n’était plus à sa place. Déçue, elle voulut faire demi-tour lorsqu’elle bouscula un jeune homme qui venait du bar. « Oh excusez-moi, je suis tellement maladroite » dit-elle avec un grand sourire rayonnant. Elle leva la tête et vit que c’était lui. Pour une fois qu’un homme convenable passait la porte de cet établissement, elle n’allait pas le lâcher. Voyant qu’elle restait sur son chemin, il fit des yeux ronds, se demandant sans doute qui elle était. « Je pense que vous devez savoir qui je suis car je viens juste de monter sur scène » Elle s’interrompit et se rappela soudain qu’elle utilisait sa fameuse perruque brune. Quelle idiote ! Et dire qu’elle aurait pu se faire passer pour une cliente ordinaire. Non, elle venait bêtement de lui avouer qu’elle était strip-teaseuse. Elle qui détestait son métier, ce n'était pas vraiment malin.

Bien qu’Ally soit contente de revoir ce jeune homme si mystérieux, elle remarqua quand même qu’il venait de renverser tout le contenu de son verre sur son t-shirt. Toutefois, elle n’était pas du tout le genre de femme à s’énerver pour rien, elle se contenta donc d’essayer de le sécher un peu avec ses mains et, voyant qu’elle n’y arrivait pas, sourit et renonça. « Huum … C’est plutôt moi qui est maladroit ce soir ! Ally sourit à sa remarque. Au fond, ils étaient maladroits tous les deux. Elle lui fit un geste de la main pour lui dire que ce n’était rien et sourit de plus belle. Ally le regarda de plus près et eut l’occasion de voir qu’il ne portait que des vêtements de marque sur lui, le genre de vêtement qu’elle n’osait même pas regarder dans les vitrines. Était-il un homme d’affaires réputé qui venait faire signer un gros contrat dans ce club histoire d’amadouer ses clients ? Vraisemblablement non étant donné qu’il était seul. Elle le regarda de haut en bas tout en ne perdant pas son sourire et se demanda l’espace d’un instant comment elle avait fait pour parler à un homme tel que lui. D’habitude, les hommes dans son genre l’évitait comme la peste étant donné qu’elle ne faisait pas un métier suffisamment bien pour eux. Comparé à ce genre d’hommes, elle savait très bien qu’elle faisait partie de la classe inférieure et, parfois, cela coupait net toute conversation. Apparemment, lui n’était pas de ce genre là étant donné qu’il reprit la parole. Il n’avait pas l’air de la croire lorsqu’elle lui apprit qu’elle venait juste de monter sur scène quelques minutes auparavant. Un peu vexée, elle retrouva cependant son sourire lorsqu’elle entendit ce que ce jeune homme avait à dire. « Croyez-moi, je vous aurais reconnu ! J’ai une très bonne mémoire ! Surtout pour de jolies filles ! … Mais vous pouvez peut être m’aider, la jeune femme brune qui chante … Est-ce qu’elle est déjà sortie ? » Ally ne put s’empêcher de rire. S’il savait qu’il était entrain de lui parler … La blondinette en profita pour jouer le jeu et faire semblant qu’elle connaissait bien cette personne ce qui, au fond, était le cas. Au fond d’elle-même, elle était rassurée de savoir que ce stratagème marchait plutôt bien étant donné que sa perruque empêchait qu’on la reconnaisse. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, Ally avait une mine joueuse et un ton assez curieux dans la voix. « Oui, et je sais exactement où elle se trouve en ce moment. Pourquoi, vous avez quelque chose de particulier à lui dire ? » dit-elle avec un sourire qui illuminait son visage. En effet, Ally était une personne qui souriait énormément. Peut-être que si elle le faisait autant, c’était pour oublier tous ses problèmes, en tous cas, elle était littéralement rayonnante et inspirait la sympathie. Elle posa ses mains sur ses hanches et attendit la réponse du jeune homme. Elle était curieuse de savoir ce qu’il avait à lui dire.

Ils se regardèrent l’espace de quelques minutes et le jeune homme eut enfin l’air de comprendre son erreur. « Attendez … J’ai remarqué que la demoiselle, la jeune femme brune, avait les cheveux fortement abîmés, j’ai pensé que c’était une perruque … Vous avez le même regard … Ce regard ambitieux ! Est-ce que par chance ce serait vous ? » Ally éclata de rire. Il venait enfin de comprendre qu’elle ne formait qu’une seule et même personne avec la strip-teaseuse brune qui venait d’offrir son spectacle. « Bingo ! Oui, c’est bien moi. Ah et merci pour les cheveux abîmés » Ally prit alors un air sérieux et puis éclata de rire pour lui faire comprendre que c’était une plaisanterie et qu’elle n’était pas du tout fâchée. En vérité, elle aimait beaucoup les gens sincères et il avait l’air de l’être. « Oui, vous avez raison, c’est bien une perruque. Je fais ça pour qu’on évite de m’aborder quand je sors du club parfois ça peut être vraiment saoulant » Ally sourit pour lui montrer qu’avec lui, c’était différent, leur conversation ne l’importunait pas du tout. Elle regarda un peu ce qui se passait autour d’elle et vit qu’aucune fille n’était sur la scène. Cela devait sûrement être leur pause. Elle se tourna de nouveau vers le jeune homme. « Au fait, je suppose qu’on peut se tutoyer puisque tu m’as vue nue » dit-elle en éclatant de rire pour détendre l’atmosphère. Bien qu’elle passe un très bon moment, Ally en a un peu marre de rester debout, elle préfèrerait aller s’asseoir à une table histoire de parler dans de meilleures conditions. « Si tu comptes encore rester ici quelques minutes, je peux m’asseoir à ta table ? Je te rendrais un autre verre de whiskey gratuit, ce sont les avantages du métier » Ally ne lui laissa pas le temps de répondre et passa au bar se commander deux verres de whiskey. Même si la file était très longue, le serveur la fit passer avant tout le monde ce qui arracha quelques soupirs parmi la file. Ally n’y prêta pas attention et tendit son verre au jeune homme. « Et voilà ton verre » Elle attendit quelques instants debout le temps qu’il accepte ou non de s’asseoir avec elle. En effet, Ally n’est pas du tout le genre de personne qui force les gens à faire ce dont ils n’ont pas envie. Et puis, rien ne lui dit qu’il ne doit pas filer. Même si Ally était curieuse de savoir pourquoi il la cherchait, elle préférait attendre qu’ils s’asseyent pour avoir sa réponse.

Après avoir réalisé que la strip-teaseuse brune et la jeune femme blonde était en fait la seule et même personne, il sembla se rendre compte de ce qu’il venait de dire à propos de ses cheveux. Cependant, il ne perdit pas contenance et lui offrit son plus beau sourire. Comment peut-on résister à ce sourire là ? Ally était persuadée qu’aucune femme n’avait pu y résister si elle avait eu la chance de le voir. Elle resta bouche bée pendant quelques secondes et réalisa qu’il venait juste de parler avant de sortir son sourire ravageur, il lui avait décidément fait perdre la tête. « Désolé, je suis un peu trop franc par moment ! » Elle fit alors un geste de la main pour lui faire comprendre que ce n’était rien du tout et enchaîna par une petite réflexion visant à lui faire du rentre-dedans. « C’est pas grave, j’aime les hommes francs » Elle sourit en baissant la tête et remit une mèche de cheveux derrière son oreille. Décidément, cet homme lui plaisait vraiment beaucoup. Ally avait en réalité le gros défaut de tout laisser transparaître sur son visage. Lorsqu’elle détestait quelqu’un, cela se voyait mais quand quelqu’un lui plaisait, ça se voyait aussi. Même si elle faisait tout pour s’empêcher de rougir, elle sentait parfaitement la chaleur lui monter aux joues. Heureusement, la conversation dévia vite sur un autre sujet. Certes, il était assez gênant mais, bizarrement, elle ne rougissait pas plus qu’avant. Alors qu’elle venait de parler de son strip-tease, le jeune homme lui apprit qu’il ne l’avait pas regardée danser. Elle ne savait pas vraiment si c’était une bonne chose ou non mais aurait tout le loisir d’y réfléchir par la suite. Elle n’allait certainement pas perdre son temps à cogiter. Ally fronça les sourcils. Dans le fond, il n’avait écouté que sa voix et ce n’était peut-être pas plus mal comme ça. En tous cas, c’était plus facile pour engager une conversation. Lorsqu’elle revint avec son verre, il l’invita à s’asseoir à sa table. Elle sourit de plus belle étant donné qu’elle était aux anges. Ally ne croyait pas du tout au coup de foudre mais, par contre, elle savait qu’il était tout à fait possible de flasher totalement sur quelqu’un et sur sa manière d’être, c’était ce qui venait de lui arriver. La connaissant, elle n’allait pas laisser passer sa chance et elle allait se montrer aussi sociable que d’habitude. Heureusement, les mots lui venaient assez spontanément ce qui facilitait le contact. Pour le moment, elle trouvait ce jeune homme totalement charmant.

Elle s’assit donc devant lui et posa son verre entre eux deux, elle n’avait pas vraiment envie de boire pour le moment mais allait sûrement le faire plus tard. Dès qu’elle fut assise, il la complimenta de manière assez charmante. « Je suis chanceux alors ? … Je suis l’une des rares personnes à savoir que la bombe brune sur le podium est encore plus belle en blonde ! » Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Elle croisa les jambes et lui répondit immédiatement. Elle était un peu gênée et, par conséquent, elle remit de nouveau une mèche de cheveux derrière son oreille. « Merci du compliment. Oui, on peut dire que tu as de la chance. Je le dis uniquement aux personnes dignes d’intérêt et apparemment tu es l’une d’entre elles. On peut donc dire que tu es un privilégié ». Ally ne put s’empêcher de sourire même si elle pensa qu’elle allait finir par paraître complètement idiote si elle n’arrêtait pas. Elle le regarda quelques secondes dans les yeux et continua sa manœuvre. « Et toi, dis moi … Tu es charmeur avec toutes les femmes ou je suis aussi privilégiée ? » Ally se mordit légèrement la lèvre en attendant sa réponse, ce qui était sûr c’est qu’il avait du répondant ce qui lui plaisait beaucoup. Soudain, il but une gorgée de son whiskey et porta un toast. Enjouée, elle attrapa son verre et but à son tour en répétant « A notre rencontre ». Alors qu’elle allait ouvrir la bouche, il fut plus rapide et continua la conversation. Elle la referma donc et écouta attentivement chacune de ses paroles. « Au fait, je ne sais toujours pas votre prénom …. Euh ton prénom ». Elle se mit à rire et s’éloigna légèrement de la table pour s’appuyer sur le dossier de sa chaise. Elle l’observa tout en souriant toujours. Après avoir fait semblant de l’évaluer, elle lui révéla son prénom. « Pour toi, ce sera Ally » Elle s’arrêta quelques secondes et enchaîna directement. « Je ne sais pas non plus à qui j’ai l’honneur » Elle afficha alors un air angélique histoire qu’il lui dise son prénom ; elle mourrait d’envie de le connaître. Après qu’ils se soient présentés, elle lui posa la question qui la titillait depuis qu’il avait renversé son whiskey sur son t-shirt. Elle était tellement obnubilée par cette question qu’elle n’avait même pas fait attention à son t-shirt devenu transparent. Avant d’ouvrir la bouche, elle se rapprocha de la table et posa sa tête sur ses mains d’une manière assez gracieuse. « Alors, est-ce que maintenant je peux savoir ce que tu comptais dire à la jolie brune ? » Elle comptait bien lui tirer les vers du nez même si elle savait plus ou moins le genre de réponse qu’il allait lui faire. A vrai dire, elle adorait les jeux de séduction comme celui-ci étant donné qu’elle sentait vraiment qu’on l’appréciait pour elle-même et non uniquement pour son corps. D’ailleurs, le fait qu’il ne l’ait pas vue nue la confortait d’autant plus dans cette opinion. Avant de continuer à le draguer, elle avait cependant besoin de connaître quelque chose de plus sur lui, une information bien précise. Elle ne tourna donc pas autour du pot afin d’en avoir le cœur net immédiatement. « Au fait, qu’est-ce qu’un mec comme toi fait dans ce genre d’endroit ? Enfin, je veux dire, tu pourrais avoir n’importe quelle fille donc soit tu es déjà casé et tu viens te divertir, soit tu ne cherches pas de relation stable. Je me trompe ? » Ally lui adressa un sourire qui amenait généralement les gens à se confier à elle. Elle espérait seulement qu’il soit célibataire, juste au cas où le courant continuerait à passer.