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QUAND JE VOIS DOUBLE

On dit toujours que l’on ne sait pas vraiment ou va le monde. On reste là… à regarde tout ce qui se passe autour, on examine. On ne peut faire que ça. On se demande qui l’on est autour de tout ce que l’on voit. On regarde les gens vivre en nous demandant… et nous ? On vit ? Qui sommes-nous vraiment au milieu de tout ce monde ? Suis-je quelqu’un ? Parfois quand je regarde les écrans de surveillance… j’ai souvent des questions étranges qui me passent par la tête. Suis-je seulement la fille du patron ou Pearl Hartley ? Suis-je quelqu’un à part entière ? Ce matin-là, tout était normal. A la différence que je me levais après ce cauchemar, le troisième voir quatrième de la nuit tout en faisant attention à ne pas réveiller Aydan. Il ne fallait pas le réveiller, je ne voulais pas surtout qu’il bossait bien plus tard. Je me montrais déjà assez difficile pour le sommeil à ne pas pouvoir passé une nuit seule sauf si la lumière reste allumée. Depuis quelques mois, je montre une faiblesse que j’avais cachée au profond de mon être en dévoilant celle-ci… je ne m’aide pas vraiment et me bloque dans une routine de vie qui me rappelle énormément mon enfance. La peur du noir était vaincue mais réapparue, je ne savais que faire. Allant alors prendre ma douche et en tâtant les murs pour ne pas allumer les lumières, je n’utilisais que la lumière du jour pour ne pas le déranger. Allant vers la douche, je me prenais le pied dans un meuble « Aie », disais-je en étant quand même silencieuse et tentant de continuer ma route. Direction la douche donc. Prenant un drap de bain, j’entrais et rapidement prenais cette douche. J’adorais les douches et sentir l’eau couler sur ma peau et puis la mousse de mon gel douche… mama que j’adore ça. J’adore les bonnes douches chaudes et encore plus les bains mais j’allais arriver en retard au boulot si je continuais. J’en sortais alors rapidement, baladant ma serviette derrière moi en m’habillant rapidement tout en allant dans la cuisine.

Heureusement qu’il dormait comme une marmotte, il aurait eu un beau spectacle avec sa meilleure amie à moitié nue qui se balade dans le salon. Vivre en colocation, c’est le pied mais je ne suis pas spécialement pudique ayant grandie à Vegas, faire du sein nues ne me dérange pas réellement enfin parfois. Cela dépend devant qui. Toute habillée dans ma robe de soirée alors qu’on était seulement le matin car bien sûr, il faut se montrer que notre « 31 » dans un casino. Je vous assure que la magie des robes de soirées sexys n’ont plus autant d’effet sur les hommes qui bossent dans un casino enfin ça dépend. Je sortais alors rapidement en attrapant une pomme sur la route et la mangeant tout en marchant vers ma voiture qui était comme toujours dans le parking de notre résidence. Et hop… en route vers le boulot avec un peu de musique et les cheveux au vent. Allumant alors la musique un temps, je me rappelais que j’avais un rendez-vous dans la matinée pour le petit-déjeuner avec May… « Et Merde », venais-je de dire en plaçant aussitôt la main sur ma bouche. Ben oui, fallait pas dire de gros mot, non mais de la bouche de Pearl Hartley, non d’une cacahuète c’était presque : impossible. Je changeais alors de route en chantant à fond dans la voiture. « Incompatible, it don't matter though 'cos someone's bound to hear my cry. Speak out if you do. You're not easy to find. » chantais-je ou chantonnais-je en conduisant et écoutant effectivement « Soulmate » de Natasha Bedingfield. C’est dingue à penser mais oui… j’étais surement une fille qui adorait la musique et ne chantait que quand il y avait de la musique et que j’étais seule : pourquoi ? Simplement parce que c’est comme ça et comment ça ? Je chantais pour ne pas entendre ma voix au-dessus d’une musique et me tenir donc éloignée de la musique ou du moins assez pour être mieux dans ma peau. Ma peau ? Pas vraiment mais parler musique et vivre dans la musique était compliqué pour moi depuis la mort de maman enfin depuis 19 ans. On chantait souvent elle et moi autour d’un piano dans notre maison pauvre de Las Vegas avant qu’elle ne parte faire son boulot de stripteaseuse et enfile ses tenues sexy. Je m’en souviens encore comme si c’était hier… nos voyages en voiture…

DÉBUT DU FLASHBACK

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Un grand soleil sur Vegas ce… 15 Septembre 1992, on pouvait voir les gens se balader en petite tenue d’été encore… oui, Vegas dans le Nevada… comment avoir froid ? Il était rare que l’on n’y voit de la neige ou que l’on ait froid avec les topless à tous les coins de rues et les hommes avec des lunettes de soleil qui voulait surtout éviter que leur femme ne voit les regards se braquer sur les poitrines enfin j’étais bien trop petite à mes 4 ans et quelques pour m’en rendre compte mais cette vielle voiture que j’appelle « Percy » était en route vers un café ou l’on me servait les meilleurs tartes au citron. Maman chantait de sa belle voix en souriant, elle souriait toujours pour m’éviter de pleurer ou d’être triste quand je l’étais. Je venais de me faire mal au bras en grimpant à un arbre, mon premier arbre. J’avais toujours été casse-cou à ne pas crainte les dangers tout en étant une vrai maladroite. Même à 4 ans, je vous jure. La musique allait fort dans la voiture décapotable alors que mes cheveux bruns filaient au vent. Aerosmith, je m’en souviens comme si c’était hier. Elle chantait, elle avait une belle voix. « Sing with me, sing for the years. Sing for the laughter, sing for the tears. Sing with me, just for today. Maybe tomorrow, the good lord will take you away », chantait-elle en me regardant et m’incitant à l’accompagner mais de ma petite voix alors que je continuais cette chanson qui avait bercée mon enfance en chantant encore et encore ce qui suivait « Yeah, sing with me, sing for the year. Sing for the laughter, sing for the tear. Sing with me, just for today. Maybe tomorrow, the good Lord will take you away », chantonnais-je alors avec ma petite voix d’enfant. Chanter ? Pour moi à cet âge c’était simple car elle m’avait appris tous les filons même si j’avais toujours des difficultés à dire certaines et parler mais j’étais en avance sur mon âge à force de ne trainer qu’avec des adultes. Oui, je trainais seulement avec des adultes. Je m’en souviens de ce moment de bonheur mais surtout son sourire, il valait un million. Je sais que c’est idiot mais quand on est enfant et qu’on voit le sourire de maman, on se dit que c’est le plus beau de la terre. Si je devais garder un souvenir de ma mère… cela serait son sourire et sa voix, son parfum à la lavande que j’aimais temps et son bracelet breloque sur lequel l’on accrochait une pièce souvenir de chacun de mes voyages. L’une des rares choses que j’ai gardée et qui lui appartenait.

La musique continuait et on chantait ensemble et encore et encore… « Dream On, Dream On, Dream On. Dream until your dreams come true », chantait-elle alors que je suivais avec ma petite voix qui n’allait pas bien haut. « Dream On, Dream On, Dream On. Dream until your dreams come true », à mon tour. Tout était parfait comme le genre de moment dont on se souvient toujours. On ne l’oublie jamais. Elle me regardait alors et me sourit. « Un jour, tu deviendras grande et tu auras une voix encore plus belle que maman. Tu charmeras les princes avec tes longs cheveux bruns et tes petites ondulations qui te vont à merveilles. Ton sourire chavirera les cœurs et tu seras la plus belle », elle avait l’art de me dire ce qu’un enfant voulait entendre, les rêves d’enfant et moi, je ne savais pas ce que je voulais vraiment mais je voulais juste devenir comme ma maman c’était la seule dont je portais un intérêt vraiment assez grand que pour l’avoir encore maintenant pour modèle. C’était la seule en qui j’avais réellement confiance et qui ne m’avait jamais blessée depuis ma naissance. Elle m’avait protégée et là, elle faisait encore son rôle de mère tandis que je lui souris. « Je veux juste devenir comme ma maman, c’est tout », disais-je en souriant, un beau sourire d’enfant et innocent alors qu’elle me regardait. « Non, tu seras bien mieux. », disait-elle en conduisant et se concentrant sur la route.

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FIN DU FLASHBACK

Je me concentrais aussi sur la route avec la musique qui continuait et retirant alors mon ipod du poste musique de la voiture, je mettais les oreillettes et continuais à chanter comme ça en entrant dans le Caesar palace. Je chantais encore derrière la musique car elle se répète en boucle. J’aurais pu chanter Dream On mais là, non Soulmate… Peut-être que cette chanson me parlait ? J’ai l’impression que mon âme sœur dort avec moi toutes les nuits et pourtant nous ne sommes qu’amis. Quand oserais-je passer le pas de l’amour ? Ou quand l’osera-t-il ? Enfin on s’en fichait, je chantais au milieu du Hall du casino en tournant un rond et dansant un peu. « Who doesn't long for someone to hold. Who knows how to love you without being told. Somebody tell me why I'm on my own. If there's a soulmate for everyone. », J’entrais alors plus dans le casino en continuant mon show et j’étais juste dans ma tête là mais je pouvais m’amuser, non ? Comment ne pas s’éclater ? Je m’amusais vraiment et je ne faisais pas trop attention aux regards même si je faisais attention à ce qui m’entourait tout en continuant. « Who doesn't long for someone to hold. Who knows how to love you without being told. Somebody tell me why I'm on my own. If there's a soulmate for eve…», je fus alors interrompue par un homme qui me prenais par le bras et m’attirait vers les coulisses. « T’es en retard, chérie… fais gaffe, ils t’attendent pour la répétition de la soirée », disait-il d’une voix assez calme et en chuchotant ce qui me surprenait. Je le regardais attentivement pour le voir en jeans et en t-shirt et me disait « Mais comment il bosse ici dans cette tenue », oui, je ne pigeais rien. J’arquais un sourcil. « Pardon ? », disais-je alors avec de l’incompréhension dans ma voix alors que je tentais de savoir si je le connaissais ou si je l’avais déjà vu enfin un truc du genre. Je me le demandais vraiment mais je pourrais et le regardais. « On se connait ? Car sérieusement, je vous connais pas », je levais les yeux en le regardant et me laissant guider alors qu’il m’amenait vers une pièce ou il faisait écrit « Luna-Blue ». Il me regardait alors. « T’es une petite comique. Changes-toi t’es trop canon là, tu es déjà en tenue de scène ? », disait-il en détaillant ma tenue et mes jambes avec un sourire presque malicieux. « Hey… mais si c’est une blague, ce n’est pas drôle », disais-je en pensant vraiment à une farce de May mais encore d’Ambre car cela se pourrait mais surtout qu’on connaissait mon visage donc il devait peut-être… être nouveau ? Enfin un truc du genre, je ne comprenais pas vraiment et le détaillait avec surprise lorsqu’il ouvrit la porte de la loge. « Entre et grouilles-toi », il avait tellement de sincérité et vérité dans son regard que j’entrais en retirant mes écouteurs. « Sont bizarres, ici », je me disais vraiment dans ce casino, les gens étaient louches. Je regardais alors autour de moi et dans la pièce, je voyais des couleurs assez zen et sympathique en fait cette loge était très jolie enfin à mon gout.

Je m’approchais alors du miroir en voyant une photo et la retirant doucement en arquant un sourcil. Je me voyais moi mais pourtant je n’avais aucuns souvenirs de ce moment, je n’avais pas une once de cet instant précis dans un bar apparemment avec une personne que je n’avais jamais vue de ma vie. Je voyais aussi alors une photo de ma mère. Je me posais beaucoup de questions à cet instant… On me faisait une blague ? Photoshop fait des miracles cela pouvait très bien être une fausse photo trafiquée. « C’est quoi cette blague ? Les gens ont perdus l’humour. Ils ne savent plus quoi inventer à vrai dire. Pitoyable. », disais-je à voix haute en regardant autour de moi et voyant un calepin avec des paroles et chansons et les parcourant du doigt pour sentir les traits du stylos sous mes doigts. J’adorais la sensation. J’avais aussi une petite faim et je sortais de mon sac mon petit chocolat en approchant le livre à parole dont une était débutée mais pas continuée mais j’avais subitement l’idée pour le prochain vers. J’hésitais doucement et prenais un stylo. Je fronçais doucement les sourcils et me mire à écrire le verre suivant sur un post-il que je coulais sur la feuille. J’aimais bien donner des petites idées quand je le pouvais comme ça. « Parfait », je souriais doucement en disant aussi quelques petits trucs sur le post-it mais quoi ? « Désolée que vous ayez été entrainée dans une farce à ma personne. »Je pensais vraiment à une farce en finissant d’écrire et regardant brièvement la photo de ma mère. Je me souvenais l’avoir donnée à Kacey. Je me souviens de cette photo, celle-ci justement car c’était le double de la mienne, celle où elle était enceinte de moi avec son petit ventre rond et son sourire sublime. Il faisait marquer 5 mois derrière mais j’ai toujours pensé qu’elle avait surement fait une erreur dans les dates car on trouve toujours le ventre 3 fois trop rond quand on la regarde. Je souris doucement assez émue de voir la photo sur le moment avec une légère petite larme aux yeux alors que j’y pensais et je trouvais pas du tout cette blague drôle à vrai dire. En ce moment, je pensais énormément à elle et je ne sais pas pourquoi mais je me sentais bizarrement attachée à son souvenir comme si j’étais connectée avec elle. J’avais été hier au cimetière comme beaucoup de fois et j’avais parlée avec elle en remarquant les roses fraiches sur sa tombe alors qu’il n’y avait que moi qui en amenais avant. Cela ne m’avait pas marquée car les jeunes déplacent souvent les bouquets et maman avait des proches. Elle était loin d’être une femme accroc aux curly’s. Je tentais alors d’essuyer la larme qui s’échappait belle de mes paupières avec un doigt qui passait sous mes yeux quand j’avais entendu des voix à l'embrasure de la porte qui était encore entrouverte. J’entendais une voix très familières en fait à la mienne mais je ne m’en rendais pas compte sur le moment encore un peu perdue dans mes pensées, elle parlait avec un homme, oui, une voix d’homme que je ne connaissais pas vraiment enfin peut-être mais là, je ne faisais pas du tout attention à ce que j’entendais. Par réflex alors que la porte faisait comme du bruit léger… comme si on la poussait un peu ou alors un mouvement de vent qui faisait qu’elle s’ouvrait légèrement mais mon réflex me disait un peu de me faire toute petite ou me cacher, pourquoi ? Alors qu’apparemment on m’y avait fait entrer ? C’était un brin idiot, non ?

Je grimaçais doucement et haussais les épaules. « Tout doux Pearl, vas au bout de la blague idiote tant qu’on y est, non ? », chuchotais-je à moi-même en regardant rapidement la silhouette à la porte pour voir une jeune femme de dos en retournant aussitôt mon regard sur le calepin et corrigeant un mot du post-it enfin pour le vers que j’avais écrit. Je trouvais qu’il collait mieux, je ne sais pas pourquoi. C’est alors que je relisais que la porte s’ouvrait et sous la vue… enfin sous la personne que j’avais fasse à moi, je lâchais le cadre avec la photo et le calepin sous le sol… qui laissait un fracas de verre pour la glace en voyant que la personne face à moi me ressemblait comme deux gouttes d’eau. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais j’étais un peu paumée sous le coup en repensant à ce gars qui me prenait pour une autre enfin je ne sais pas trop mais il me prenait pour « pas moi » en tout cas et devait être nouveau dans le coin car toutes personnes qui ne connait pas les enfants des propriétaires et chefs de sécurités des plus grands casinos de la ville était sans aucuns doutes des nouveaux à Las Vegas ou des personnes qui ne regardent pas le journal. Je repensais à cette photo dont je ne me rappelais pas avant de la prendre dans mes mains et la regardait. « Moi… », disais-je sans vraiment savoir quoi dire et surtout en perdant mes mots sous le choc, je buguais un peu. « Vous… », oui, je vouvoyais les gens au début mais surtout par ce que mon père m’avait toujours appris à le faire même s’il m’avait dit : « les gens de ton âge pas besoin, tu sais ? » Mais je m’en fichais car pour moi, c’était comme ça. Je la regardais attentivement en regardant encore la photo et puis les fracas de verre à mes pieds mais cherchant à trouver quoi faire et quoi : bouger. Je m’abaissais alors pour prendre au sol les fracas et les ramassant sans même utiliser de ramassettes. « Désolée pour ça », je le pensais même si je pensais halluciner aussi et que pour moi, je ne m’étais surement pas réveillée et que je rêvais coucher à côté d’Aydan. Je commençais donc à tout mettre dans la corbeille et sous le choc ou l’émotion et sachant que j’avais encore les yeux embués, je recommençais à sentir les larmes monter à mes yeux ( je crois que je les aurais toutes faites les réactions… un coup dans les pommes et je suis folle etc). Sous le choc et le coup de la tension que j’avais, j’évacuais avec quelques larmes assez légères mais des larmes quand même. « Désolée… vraiment, je vous payerais le cadre même si je ne comprends pas pourquoi vous avez une photo de ma mère dans… », J’hésitais doucement sans même savoir si c’était sa loge ou pas, surement que cela se serait dit dans les couloirs mais je n’avais vraiment pas fait attention à ce qu’ils se disaient. Je grimaçais. « … votre loge en fait j’en sais rien, je crois que je deviens folle et tout le monde déraille même autour de moi en me prenant pour une autre personne enfin je crois et vous me ressembler comme deux gouttes deux et je vois double… punaise, je dois aller voir un psychologue vraiment car je parle avec moi-même… je pensais être folle mais follement amusante pas follement à enfermer ! », secouant alors la tête. Je la regardais alors depuis que je m’étais abaissée pour ramasser ce cadre et jeter les débris, je ne l’avais plus regardé et psychologiquement je n’osais pas. Je détournais directement le regard en posant le calepin sur la table et remettant aussi le style sans oublier aussi le cadre sans glace.

« Eh Merde ! » Luna-Blue lâcha un juron, qui sembla totalement déplacé pour son visage angélique mais dont elle ne se rendit même pas compte. Elle était en retard, et plus moyen de trouver les clés de sa voiture dans la pagaille régnant dans son appartement. Elle n'était arrivée à Vegas que depuis peu de semaines, et déjà tout s'entassait sur le sol ou les meubles : vêtements, papiers, élastiques pour cheveux, bracelets, sacs, tout était en désordre et ses clés devait être quelques parts là-dessous. Prenant la bonne résolution de ranger tout ça d'ici peu, elle fouilla sous les tas à quatre pattes sur le sol. Victorieuse, elle leva le poing vers le ciel, tenant enfin l'objet tant recherché. Elle sortit en trombe de l'appartement, courut vers sa voiture et enfila les clés dans le contact. Elle dut s'y reprendre plusieurs fois, sa microscopique voiture datant de bien longtemps. Puis, enfin, elle partit, sous le regard impatient de Luna. Elle prit comme autre résolution de s'en acheter une nouvelle dès que possible.

Quelque peu stressée par ce retard peu habituel chez elle, elle tenta de se relaxer en allumant la radio, l'une des rares choses encore effectives du tas de ferraille. Qui, justement, s'enclencha au quart de tour, diffusant dans l'habitacle du Adele à tout volume. Chantant à tue-tête le refrain de "Set Fire To The Rain", elle conduisit en direction du Caesar Palace, son lieu de travail. Elle se gara juste devant, et se hâta vers l'entrée, marmonnant la mélodie qu'elle avait encore en tête. Automatiquement, elle se dirigea comme tous les jours vers sa loge, avec comme but de se changer pour la répétition. C'est alors que ses pensées furent interrompues par Mike, son ami et coordinateur des soirées du Ceasar. Il semblait irrité, va savoir pourquoi. « Pourquoi tu t'es pas changée en tenue de scène comme je t'ai dit ! » Luna ne comprit pas vraiment le sens de cette exclamation. Elle fronça les sourcils, étonnée. « C'est bon calme toi, j'viens juste d'arriver... » Elle fit un geste pour qu'il s'écarte et la laisse passer, chose qu'il ne fit pas. « Tu t'fous de moi, là, ou quoi? Je t'ai demandé d'enlever ta petite robe et t'habiller comme d'habitude, et tu ressors en jean et t-shirt?! Sérieusement? » Elle tenta de passer, bougonnant. « J'ai aucune idée de quoi tu parles, mais bon. J'vais me changer, ça va... » Confuse, elle ouvrit doucement la porte de sa loge, les yeux baissés au sol. Elle ne se rendit pas immédiatement compte que quelqu'un était là. Jusqu'à ce qu'un bruit de verre cassé la tire de sa rêverie.

Luna leva les yeux. Et se retrouva nez à nez avec son double. La fameuse Pearl. Celle qu'elle recherchait depuis des mois était enfin là ; sauf qu'elle ne s'était pas préparée à la voir en ce moment précis. Bien sûr, cela faisait des semaines qu'elle s'imaginait cette rencontre. Elle avait même préparé un petit discours, qu'elle oublia totalement à l'instant même qu'elle croisait les yeux de Pearl -ses propres yeux. Celle-ci semblait totalement prise de panique. Elle n'avait pas l'air de trouver ses mots. « Moi… Vous... » Elle se baissa rapidement pour ramasser le verre cassé -qui s'avéra être la photo de leur mère- et le calepin de chansons, ses mouvements brusques et peu naturels. « Désolée pour ça ». Automatiquement, Luna lui répondit. « Pas de problème ». Puis elle remarqua que Pearl avait les larmes aux yeux ; elle voulut dire quelque chose, mais Pearl parla rapidement, ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit. « Désolée… vraiment, je vous payerais le cadre même si je ne comprends pas pourquoi vous avez une photo de ma mère dans… votre loge en fait j’en sais rien, je crois que je deviens folle et tout le monde déraille même autour de moi en me prenant pour une autre personne enfin je crois et vous me ressembler comme deux gouttes deux et je vois double… punaise, je dois aller voir un psychologue vraiment car je parle avec moi-même… je pensais être folle mais follement amusante pas follement à enfermer ! » Elle secoua la tête. Luna lui sourit doucement, amusée par ce discours insensé et l'absence de gros mots évidente ; sourire que Pearl ne sembla pas remarquer étant donné qu'elle évitait son regard en posant ce qu'elle avait fait tomber sur la table.

Luna inspira fort, voulant à tout pris dire quelque chose de sensé, beau, rassurant. Mais elle ne trouvait pas les bons mots. Alors, elle improvisa, un peu tendue. « Je te l'ai déjà dit, c'est pas un problème. Je... Tu n'es pas folle. C'est une situation bizarre pour moi aussi... » Elle fit une grimace, ne sachant plus vraiment quoi dire. « Au fait... Je suis Luna-Blue. Mais tu peux m'appeler Luna. » Elle hésita à rajouter un "je suis ta soeur jumelle", mais elle préféra attendre un peu, comprenant que Pearl devait déjà faire face à un grand choc ; inutile, donc, de lui rajouter d'autres soucis. Elle commença à tripoter ses cheveux, un peu agitée, puis, histoire de changer un peu de sujet, elle dit la première chose qui lui passa par la tête. « Tu... tu as lu le calepin? » Elle fit une grimace, se demandant ce que Pearl avait pu en penser. C'est pas de la grande poésie, je sais. » Puis lui sourit histoire qu'elle ne croit pas que Luna lui en veuille. Encore une fois, elle hésita un instant à lui expliquer la situation, mais elle se ravisa. Elle ne devait juste pas être trop rapide... Et puis, elle se devait de trouver les bons mots. C'était la moindre des choses.


[désolée pour le retard hein... c'est pas vraiment super, mais bon ><.]

Avoir un double face à ça complique la tâche rien de simple en soit… l’on se demande tellement de choses et on se dit aussi que la vie est dingue. Quand on est petit, on veut toujours une petite sœur ou un petit frère et quand je vivais avec ma mère, j’étais toujours seule en ayant seulement ma mère… et puis je finis par avoir Marshall comme grand-frère en fait, je n’avais aucune idées qu’il puisse y avoir une sœur jumelle, un clone de moi dans cette vie ou dans cette ville carrément… comment en avoir une idée quand votre vie est cousue de fils à mensonge ? Un père qui n’admet ne pas être votre vrai père, c’est un mensonge. Se mentir à soi-même à propos de l’être aimé en se disant que c’est seulement le meilleur ami, ce n’est que cela et rien de plus. Se mentir quand on espère que notre vie retrouver un sens, un chemin droit et sans embuche ? Se dit qu’au fond tout le monde ment autour de nous mais si j’avais une idée que j’avais une sœur jumelle cela serait que ma mère ne m’aurait pas menti. Depuis toute petite, je vie dans l’image d’une mère parfaite que je n’ai plus et que je n’aurais plus par ce qu’elle m’aimait de trop pour me protéger. L’image d’une mère qui ne mentirait jamais à son enfant et ne lui cacherait rien même s’il a 5 ans. Je pensais toujours avec eue la mère parfaite dont tout le monde rêve d’avoir alors que même que je n’avais connue celle-ci que les 5 premières années de ma vie, je lui vouais un culte. Pour moi, elle était parfaite. Cette photo me rappelait un peu cette perfection que je voyais d’elle. Ses longs cheveux bruns et son sourire puis ses fossettes magnifiques mais la seule chose qu’une photo ne pouvait pas rappelle était la voix mais pas seulement car j’en oublie, le geste, la douceur, l’affection et l’âme. Une photo ? Des souvenirs ? Au fond cela ne ramènera jamais la personne perdue. J’étais alors face à un miroir, une jeune femme qui me ressemblait goute à goute et je ne pensais même pas à l’idée d’une sœur jumelle car je n’aurais jamais pensée ma mère capable de me cacher un détail aussi important ou même capable de le cacher à tout le monde. Je me refusais même d’y penser. Quand vous baignez déjà dans un flot de mensonges constants, vous vous refusez à ouvrir la porte à des nouveaux ou même d’en découvrir d’insoupçonné. Une partie de moi ne voulait pas penser à cette théorie alors qu’elle me disait que ce n’était pas un problème ce cadre qui se retrouvait alors au sol, je continuais car c’était plus force que moi, parler et parler et encore parler pour me sentir mieux alors qu’au final parler rend encore plus nerveux et n’aide pas. Parler aide mais ne pas toujours parfois parler renfonce le clou et surtout quand la nervosité est présente. Cela se transforme souvent sous forme de rage et d’autres sentiments que l’on peut percevoir de plusieurs façons. Là, tout de suite, je me sentais folle et pourtant quand elle me répondit, je me sentais encore plus folle même si elle me disait que je ne l’étais pas… au fond, je voyais double et je ne pouvais pas mettre un mot sur la situation en cherchant presque un miroir ou je ne sais quoi. Je sentais tout de même qu’elle avait du mal à chercher les bons mots quand elle parlait passant alors de Je à tu et d’autres petits détails du genre. Je ne pouvais que me sentir moins rassurées. C’est alors que je ne savais que dire qu’elle se présenta en disant son nom ce qui me surprit un peu et je ne savais pas quoi dire. « Pearl, Pearl Hartley », disais-je sans me douter qu’elle me connaissait au départ et par automatisme car c’était presque une habitude de me présenter quand une autre personne le faisait une habitude que je mettais sur le compte… en fait, je n’en sais rien mais c’était une habitude mais là, j’étais surtout paumée et je disais tout ce qui me passait par la tête et me présenter était passé par ma tête autant que j’utilise les seuls mots qui y passent, non ?

Ils y passaient et en sortaient sous forme de mot. Je ne savais pas quoi dire, j’avais l’impression de parler à moi-même ou un mirage mais encore de me parler à travers un miroir ce qui était un peu stressant alors que je regardais ses moindres faits et gestes tentant de comprendre ce qui arrivait et me refusant encore d’admettre peut-être la seule raison à cette situation car je ne croyais pas vraiment à la coïncidence, elle avait l’air plus à l’aise que moi enfin pas surprise de voir « double » ce qui était troublant. Elle me parla alors de son calepin en me demandant si je l’avais lue en me sortant brièvement de mes pensées et ma torpeur. « Je suis désolée… » disais-je en reposant le calepin. « … il était là et a attiré mon attention. Je ne suis pas vraiment douée en poésie enfin j'en sais rien, je veux pas toucher à ça mais c'était soudain... C’est très joli mais juste une phrase qui sonnait mieux… je me suis lâchée, ce n’est pas bien, je touche à des choses qui ne m'appartiennent pas. Désolée, je ne fais jamais ça en général », j’étais mal mais peut-être pas seulement pour cette histoire de calepin mais tout si m’était comme si j’étais accusée et que je remettais les torts sur mon voisin en gros ce qui se passait… je remettais toute ma nervosité sur ce calepin. C’est malin ça. Je fronçais doucement les sourcils en la regardant et m’approchant afin de lui faire face. C’est avec précision que je la regardais en constatant les coups différents, les vêtements différents mais aussi le maquillage. La façon d’appliquer le blush qui était bien différentes pour chacune. Je ne pouvais pas m’empêcher d’examiner les moindres détails comme j’en ai l’habitude. Les mimiques m’appartenant qu’elle n’a pas. Sa façon de se tenir qui est bien différente de la mienne, attention… positivement différentes car j’avais tendance à porter tellement de talons que je n’arquais jamais le dos et le soir… punaise, j’avais mal.

Je finis par me lâcher après une dizaine de minute à juste « examiner » pour couper alors le silence. « Pourquoi on se ressemble ? Qui es… tu ? », je fronçais alors le nez en me disant qu’elle s’était présentée mais je comprenais ma question. « Enfin je sais, tu es Luna Blue et apparemment tu bosses ici et tu as une photo de ma mère qui était enceinte dans ta… », je regardais brièvement autour de moi en cherchant le bon mot. « … dans ta loge puis… », je la regardais et examinant encore. « On dirait moi ! », rajoutais-je. J’avais le regard paumée et totalement abasourdie par la situation, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce qui se passait car au fond : c’était un truc de fou que je ne comprenais pas. « Pourquoi je vois double ? », tellement de questions alors que je me les posais dans ma tête, je les disais, c’était comme si elles devaient sortir d’une manière ou d’une autre et elles sortaient.

Ce n'est rien x) je n'ai pas eue le temps non plus en ce moment et c'était très bien x)

Luna observa Pearl stresser complètement. Elle ne savait pas quoi dire pour la qu'elle se calme, et elle n'était pas sûre que la vérité servirait à grand chose. Elle se sentait décidément impuissante, tiraillée entre attendre ou lui dire immédiatement qui elle était. Luna était un peu perdue dans ses pensées, lorsque Pearl se présenta. « Pearl, Pearl Hartley » Luna ne put empêcher son cerveau de lui répondre un « Je sais », qu'elle regretta d'avoir dit la seconde après que ces mots lui aient échappé de la bouche. Elle sentit son visage prendre un air coupable malgré elle, qu'elle tenta de cacher. Lorsque Luna demanda si elle avait lu le calepin, Pearl s'excusa et expliqua qu'elle y avait touché et qu'elle avait corrigé quelques mots, puis de nouveau qu'elle était désolée. Luna rigola devant son malaise, puis tenta de la rassurer, du mieux qu'elle le pouvait du moins. « C'est pas un problème, tu sais. Je peux lire? » Hésitante, elle tendit le bras pour prendre le calepin posé devant Pearl. En le prenant, elle heurta le bras de Pearl, et, gênée, elle marmonna un simple "désolée". Puis elle lut ses corrections, assez impressionnée par la justesse des mots qu'elle avait changé. « Ouah, merci ! C'est génial, ce que t'as rajouté. Tu écris, toi aussi? » Elle était curieuse de le savoir. Pearl semblait assez entraînée dans la matière, ou alors, elle devait avoir un don. Luna se demanda si elle possédait, elle aussi, ce don. Puis elles s'observèrent pendant de longues minutes, scrutant chacune la posture de l'autre, ses gestes, sa manière de se coiffer ou de se maquiller, ses vêtements... Le coeur de Luna battait fort dans sa poitrine. Elle n'arrivait pas à réaliser qu'elle se trouvait enfin en face à celle qu'elle avait cherché pendant plusieurs mois. C'était... incroyable. Et totalement irréel.

Enfin, Pearl rompit le silence. « Pourquoi on se ressemble ? Qui es… tu ? Enfin je sais, tu es Luna Blue et apparemment tu bosses ici et tu as une photo de ma mère qui était enceinte dans ta… dans ta loge puis… On dirait moi ! Pourquoi je vois double ? » Luna sourit de nouveau, surprise par cette rafale de questions. Et amusée, aussi, par l'incrédulité de Pearl. Puis elle reprit son sérieux, sachant que Pearl attendait des réponses. Luna réfléchit pendant un instant à quoi lui répondre, hésitant à lui mentir en disant qu'elle n'en savait rien, mais elle se sentit malhonnête et idiote à cette pensée. Il était indispensable que Pearl sache la vérité. Et puis, Luna mourait d'envie de connaître la soeur qu'elle n'avait jamais eu le droit de connaître. Elles avaient tellement de temps à rattraper... « Écoutes... C'est quelque chose d'assez... compliqué. Et ça risque d'être difficile pour toi de... l'accepter, alors... Assieds-toi, je t'en prie. » Elle lui indiqua une des chaises présentes dans la loge, pendant qu'elle en prenait une autre et la déplaçait de sorte à être assise en face d'elle. Elle inspira très fort, prenant son courage à deux mains. Et l'annonça d'un trait. « Je suis ta soeur jumelle, Pearl. » Elle tourna la tête vers la photo de leur mère. Elle adorait cette photo. Kacey la lui avait donnée, lors de leur première et unique rencontre. Luna aurait voulu connaître la femme dans l'image. Elle enviait un peu Pearl, à ce propos. Elle sourit, attendrie. « On est trois, sur cette photo. J'y suis aussi » Elle releva les yeux vers Pearl, très sérieuse. « Ta... notre mère... elle a toujours cru que j'étais morte. » Sa voix faiblit. Dire que si cela n'avait pas été pour Tania, celle qu'elle avait toujours considéré comme sa véritable mère, elle aurait connu celle qui lui avait donné là vie... Elles vivraient probablement ensemble, avec Pearl, elles auraient eu une petite famille bien à elles, à Vegas. Dans une belle maison avec un grand jardin. Mais cette vie lui avait été arrachée, dès sa naissance. Cela rattristait Luna. Cependant, à l'heure présente, elle avait peur de ce que Pearl pourrait dire. De sa réaction. Luna espérait juste que Pearl tiendrait le coup... Elle voulait lui expliquer plus, mais elle attendit qu'elle se reprenne. Mieux valait ne pas la brusquer. C'était difficile. Luna le comprenait.

Je me doutais d’une raison que je ne pouvais pas expliquer qu’elle connaissait mon identité et peut-être par ce qu’elle n’était pas surprise de notre ressemblance ? C’était une situation assez étrange pour moi sur l’instant alors que je ne savais pas du tout comment réagir. Que pourrais-je dire en fait ? J’étais perdue. Je l’étais déjà beaucoup depuis plusieurs semaines et cette situation était loin de m’aider alors que je me repassais en boucle l’image de cette photo de ma mère enceinte que je me refusais de regarder à nouveau. Petit blocage sur l’instant, tant de questions sur le bout de la langue. Je ne croyais pas à cette histoire qui dit que partout nous avons des clones… c’est surtout pour soulager les esprits des personnes, je pense. Pour nous dire que partout, une personne nous ressembles et fait ce qu’on ne peut pas faire par manque de temps ou d’argent ou justement pour qu’on se dise que notre vie aurait pu être autrement et donc nous laisser en profiter. J’étais là, face à mon double et je parlais d’une chanson et de notes rajouter. Des vers. Le rire qu’elle avait utilisé m’avait un peu fait rire nerveusement aussi ce que j’étais loin de comprendre chez moi mais là, j’étais nerveuse. C’était rare. Moi, la jeune femme toujours souriante et pleine de vie alors qu’elle passe par tous les 4 chemins en si peu de temps. Je souriais alors qu’elle me demandait si elle pouvait lire en me disant que c’était les siens au fond, j’hochais la tête simplement en ne sachant que dire sur l’instant. Je ne savais pas grand-chose. Je ne savais rien du tout. Je souris de nouveaux un peu timidement alors qu’elle me disait que c’était magnifique en voulant alors répondre mais sa question me surprit. « Non, pas vraiment… », je grimaçais doucement en haussant les épaules et me disant que je me montrais loquace mais pourtant je ne savais pas ce que je pourrais dire ou la réaction à adopter sur le moment. Je ne savais pas vraiment si je devais aller à l’extrême et raconter que je ne voulais pas toucher à la musique et pourtant ces mots sortirent. « Ma mère écrivait parfois, j’ai un peu aidée à l’époque. Ce n’est rien du tout… que des mots au fond. », rajoutais-je donc en me crispant un peu car là, je m’en voulait à me montrer un peu distante ou mal à l’aise puisque c’était le cas cependant au fond… c’était normal ? Je n’en savais rien, c’était la première fois que je me voyais dans un miroir. Je ne pouvais pas m’empêcher de l’observer car c’était bizarre et je n’en revenais pas encore. J’en découvrais un autre mois, un genre de copié/collé de moi… c’était stressant et surtout difficile à croire. Comment pouvais-je me retrouver dans cette situation ? Je n’en savais encore rien. Je ne savais en fait pas grand-chose.


Une rafale de question dont je ne pouvais imaginer les réponses en fait, je ne voulais pas les imaginer mais je les posais enfin c’était surtout par ce que j’étais nerveuse et que cela me perturbait totalement. Je l’écoutais assez septique en fronçant les sourcils et la regardant attentivement tout en prenant place sur cette fameuse chaise après l’avoir longuement regardée. Je restais muette et encore plus lorsqu’elle me dit être ma jumelle, ma sœur jumelle. Je ne montrais en fait aucunes réactions… restant stoïque sans rien dire un peu choquée. Je ne savais comment réagir car au fond, j’étais envahie par les mensonges de familles enfin les secrets mais les mensonges aussi… tout à vrai dire comme mon père qui me ment alors que je lance des perches pour ma paternité. J’ai souvent voulu lancer un test pour prouver et lui dire face à face… « Hello Daddy » mais je ne voulais pas le faire. Je n’étais pas ce genre de fille mais je serais aussi déçue sur le résultat était faux. Je suivais son regard par automatisme vers la photo en ne disant toujours rien et calculant ce qu’il disait. Prenant le soin de tout rassembler dans ma tête. Je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas croire que la seule personne dont je pensais ne jamais avoir eue de mensonge pourrait m’avoir menti enfin la seule… je me comprends. Je fronçais les sourcils quand elle me dit que nous étions trois toujours sans rien dire et juste sous le choc mais pourtant présente. Ce n’était pas facile à expliquer ce qui se passait dans ma tête à cet instant. Entendre le « notre mère » me surprit assez sur l’instant en me laissant de marbre par la nouvelle alors que je souris doucement tout de même et pour une raison que je ne comprenais pas vraiment, je sentais qu’elle était attristée sans vraiment chercher à le comprendre. Je le sentais et d’un geste que moi-même je ne comprenais pas vraiment et par ce qu’au fond, j’en avais peut-être besoin. Je me redressais et la prenait dans mes bras. Je ne comprenais pas vraiment ce que je faisais mais cela m’aidait à garder un peu de contenance, juste assez pour me reprendre et penser clairement pourtant, je ne disais toujours rien et mon regard était toujours aussi stoïque… une part en moi voulait toujours la réconforter alors que ça devrait être l’inverse ? En fait, je ne savais pas si j’avais besoin que l’on me réconforte mais c’était ce qui se passait sans même d’acte juste en la réconfortant. On dit souvent que les sœurs ont des connexions et je ne m’en rendais pas compte avant maintenant…

Je laissais l’étreinte se prolonger sans rien dire en cherchant mes mots, évaluant ma réaction et tout ce qui pourrait me servir en fait… je n’en savais rien pour laisser juste un « Je… » Assez nerveuse et bas et secouant doucement les épaules et détournant mon regard en me disant : Allez Pearl… t’es quand même pas une chiffe molle… reprends-toi, tu ne t’aides pas. Et ce que je me disais : fonctionnait. Je grimaçais doucement et la regarder. « Je suis désolée… je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai senti que tu en aurais peut-être besoin sur l’instant et peut-être que moi aussi donc… », je baissais doucement le regard en me disant que oui, entendre parler de ma mère ou y penser était déjà atroce mais en plus lui en vouloir un peu pour ça était surement pire et oui, j’en voulais à ma mère défunte de m’avoir cachée l’existence d’une sœur jumelle même si elle était morte. J’aurais tout comme tout le monde aimée le savoir. Je ne sais pas pourquoi mais vous aimeriez tous savoir que vous avez un frère ou une sœur mort depuis des années ? Une personne à pleurer. Je ne voulais cependant pas parler de cette histoire de jumelle en fait : mon cerveau ne voulait pas encore l’enregistrer… l’information y montait mais était genre : calée au-dessus. Je pris alors la photo et la montant doucement à la hauteur de ma poitrine. « Donc… là, on est 3 et pas deux ? J’ai vécue dans l’ignorance en pensant avoir partagée pendant 9 mois… le ventre de ma mère… avec moi-même mais je n’étais pas seule ? », je n’arrivais pas à dire le mot et j’avais pour l’instant encore besoin d’une confirmation comme si j’en avais besoin pour avancer. C’était presque vital pour moi. Je secouais doucement la tête en reprenant la photo avant de poser une ultime question. « En fait… tu l’as eu ou ? », je savais l’avoir donnée à Kacey mais je ne voulais pas m’en rendre compte enfin je ne voulais pas y penser à cette option. Je me trouvais cependant étrange… presque normal et cela me stressait. « Désolée… si ma réaction est bizarre mais pour moi, j’ai grandie les 5 premières années de ma vie seule avec ma mère et puis je l’ai perdue et j’étais fille unique. Et j'ai fini par retrouver un semblant de famille, un frère, un père... C’est réellement la chose que je vois… me dire que j’ai une sœur jumelle est flippant et pourtant j’aimerais juste à l’instant espérer qu’au moins l’une de nous auras eu la belle vie. », je ne disais pas que ma vie était moche mais oui, sur l’instant j’espérais que cela l’ai sauvé de ma catastrophe de vie avec les enlèvements et la mort de ma mère. « Elle m’a donnée cette photo quelques mois avant sa mort, c’était une sorte de petite photo rassurante alors qu’elle allait bosser. Je n’arrivais pas à dormir et… je l’avais donnée à Kacey, ma cousine. Je suis surprise de la voir ici, je ne savais pas qu’il existait des doubles mais… », je fronçais les sourcils doucement. « Comment tu sais qui je suis ? Enfin… j’ai changée de noms, ma mère est morte et j’ai changée de vie… et pourtant… », c’est sur cette note d’incompréhension que je monopolisais la conversation que je me sentis un peu étrange car je pensais a tellement de chose et reprenant alors place sur la chaise en ne sachant que dire, j’attendais réponse à mes questions et mes bavardages.

Pearl disait ne pas écrire, mais qu'elle aidait sa mère à écrire à l'époque. Luna en eut un petit choc : sa mère, leur mère, écrivait. Comme elle. Et c'en était rassurant. « En tout cas, que tu trouve ça bizarre ou pas, t'es douée. » Elle reposa le calepin, toujours un peu hésitante. Quand Luna lui dit être sa jumelle, Pearl ne sembla pas enthousiaste. En fait, elle n'eut carrément aucune réaction. Luna préféra donc se taire après lui avoir avoué que leur mère avait toujours cru qu'elle était morte. Après quelques secondes, Pearl fit un geste qui surprit Luna : elle la prit dans ses bras. D'abord quelque peu déboussolée, Luna la serra à son tour. Et cela lui fit du bien. Une larme s'échappa de son oeil gauche, qu'elle sécha furtivement alors qu'elle serrait encore Pearl. C'était bon. Elle tenait dans ses bras la seule famille qu'il lui restait... L'idée était quelque peu terrifiante, à vrai dire.

Pearl la lâcha après quelque minutes, l'air gêné et presque coupable en évitant son regard. « Je... Je suis désolée… je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai senti que tu en aurais peut-être besoin sur l’instant et peut-être que moi aussi donc… » Luna, se mordit la lèvre. Elle lui en était reconnaissante. « Merci, Pearl. » Pearl n'avait pas l'air de trouver ses mots, et Luna attendit, patiente et un peu attendrie. « Donc… là, on est 3 et pas deux ? J’ai vécue dans l’ignorance en pensant avoir partagée pendant 9 mois… le ventre de ma mère… avec moi-même mais je n’étais pas seule ? » Puis elle prit la photo, relevant enfin les yeux vers Luna. « En fait… tu l’as eu ou ? » Luna soupira. Elle s'était attendue à cette question, mais elle était un peu gênée de lui répondre. « C'est... c'est ta cousine Kacey qui me l'a donnée. On s'est rencontrées il y a pas très longtemps... Elle m'a prise pour toi, d'ailleurs, ce jour là. » Luna rigola au souvenir de ce moment. Elle ne s'était pas attendue à rencontrer une membre de la famille de Pearl aussi vite, à l'époque, et cette petite discussion avait été on ne peut plus étrange. « On s'est revues plusieurs fois, et puis elle voulait absolument me montrer cette photo. Je lui ai demandé de rien te dire. Je préférais t'en parler moi-même, tu comprends... » Luna évita le regard de Pearl, ne voulant pas se sentir jugée ou coupable. Elle ne voulait pas que sa... soeur aie des problèmes avec Kacey. Car Luna ne lui avait rien demandé. Kacey avait décidé elle-même de ne rien dire à Pearl. « Désolée… si ma réaction est bizarre mais pour moi, j’ai grandie les 5 premières années de ma vie seule avec ma mère et puis je l’ai perdue et j’étais fille unique. Et j'ai fini par retrouver un semblant de famille, un frère, un père... C’est réellement la chose que je vois… me dire que j’ai une sœur jumelle est flippant et pourtant j’aimerais juste à l’instant espérer qu’au moins l’une de nous auras eu la belle vie. » Luna commença d'abord à la rassurer -cela semblait devenir une habitude, chez elle-, puis se stoppa à la moitié de sa phrase, choquée, en réalisant ce que Pearl avait dit. « Ta réaction a rien de bizarre, tu sais, c'est tout à fait... Attends... Comment ça, un frère? Tu... On... J'ai... un frère? » Elle ne pouvait pas y croire. Pourtant, elle avait fait toutes les recherches possibles pour trouver Pearl. Possible qu'elle n'ait pas découvert qu'elle avait un frère? Incroyable. Elle secoua la tête, parlant de nouveau. « Et puis, ne me dis pas que t'as pas eu la belle vie. Tu vis à Vegas, bordel ! mais si tu veux tout savoir, j'ai vécu une vie normale, tu sais. » Luna s'arrêta, ne voulant pas vraiment parler de Tania en ce moment. Seulement, elle n'avait aucune idée des circonstances de la mort de sa mère biologique, et elle ne se doutait pas que Pearl n'avait pas une vie aussi parfaite que ce qu'elle croyait.

Pearl reprit la parole, parlant à nouveau de la photo. « Elle m’a donné cette photo quelques mois avant sa mort, c’était une sorte de petite photo rassurante alors qu’elle allait bosser. Je n’arrivais pas à dormir et… je l’avais donnée à Kacey, ma cousine. Je suis surprise de la voir ici, je ne savais pas qu’il existait des doubles mais… » Luna sourit, toujours plus envieuse de la vie de Pearl. « Comment tu sais qui je suis ? Enfin… j’ai changée de noms, ma mère est morte et j’ai changée de vie… et pourtant… » Et voilà, le moment que Luna redoutait. Finalement, elle ne pouvait plus repousser le moment de parler de Tania. Elle inspira, cherchant ses mots, tentant de rendre son explication la plus claire possible. « Tu sais, ma vie a toujours été un mensonge, pour moi aussi... Ma mère adoptive m'a toujours caché que je n'étais pas sa fille. Et ça a été horrible, quand elle me l'a avoué. Elle était sur le point de mourir, et je pouvais pas l'aider parce que mon sang était pas le sien. » Elle fit une pause, évitant les détails, par exemple sur le fait que Tania n'était même pas sa mère adoptive mais elle l'avait volée à l'hôpital. « Alors, j'ai fait beaucoup de recherches. Pour vous trouver, toi et ta mère. Sa a pas été facile, j'peux te le dire. » Elle fit un petit sourire timide. Elle était surprise de ses propres mots. D'habitude, elle ne déballait pas sa vie ainsi. Elle n'était pas une personne particulièrement secrète, mais jamais elle n'avait raconté autant sur sa vie en aussi peu de temps. C'était peut-être la présence de Pearl. Qui était un peu comme son reflet dans un miroir. Et tout déballer la tranquillisait un peu. Ce n'était pas si mal finalement...


[Encore désolée pour le retard absurde... J'ai été super chargée en ce moment ><]

Pourquoi l’avais-je prise dans mes bras ? Je n’avais peut-être aucunes réponses à cette question alors que tout ce qui se passait dans ma tête était assez étrange. Tellement de questions, tellement de réponses que j’y donnais moi-même… des réponses qui ne me plaisait pas spécialement, je devais l’avouer que je m’imaginais les pires des scénarios. Je n’étais pas vraiment bien dans ma tête à l’instant même si je tentais fermement de l’être. Je ne voulais pas que tout ce que j’emmagasinais se ressente, j’étais loin d’être des plus sereines dans ma tête à l’instant. Relâcher l’étreinte était étrange car j’avais envie de m’éloigner pour faire le point mais aussi de me rapprocher pour ce genre de lien que je sentais. Une liaison assez étrange, un sentiment que nous étions un peu pareilles sur l’instant et un peu d’empathie. Je fronçais le nez à son merci car il n’y en avait pas besoin et je ne voulais pas que ma sœur me remercie comme je dis souvent à Kacey de ne pas me remercier d’ailleurs. J’étais surprise de sa réaction d’ailleurs car mon silence presque palpable ne devait pas vraiment être des plus rassurants. Je souris finement en la regardant rapidement sans savoir que répondre à un merci qui me semblait normale. Enfin j’en avais envie et je sentais qu’elle en avait besoin, je ne voulais pas de merci, je faisais ce qui me semblait normal. C’était étrange car je ne voulais pas qu’elle se sente dans le besoin de me remercier pour une étreinte. J’en venais alors à poser la question pour cette photo de ma mère et de « nous », « nous » ? Cela me fait encore étrange d’ailleurs alors que j’hésitais à la regarder mais pourtant je n’avais pas le choix, c’était ma sœur jumelle, un clone comme un miroir sans en être un car c’était deux personnes, deux regards, deux vivacités différentes et deux personnalités, je pouvais le sentir. Je regardais rapidement alors qu’elle me disait que Kacey lui avait donnée cette photo. Comment ça ? Je venais de voir ma cousine pour son anniversaire et maintenant j’apprenais qu’elle savait que j’avais une sœur jumelle sans me le dire ? Je ne savais pas comment le prendre, j’hésitais. J’avais un sentiment de trahisons et mensonges depuis tellement d’années avec mon père et diverses choses comme les enlèvements que je ne savais pas comment je devais réagir face à un mensonge supplémentaire. Je grimaçais doucement en le regardant et hochant légèrement la tête avec un « D’accord » que je disais d’une voix légèrement surprise et qui renfermait beaucoup de choses. Attention, je ne pouvais pas en vouloir à Luna et pas à Kacey non plus car même si je n’en savais pas les raisons, je pouvais un peu la comprendre car je ne sais pas si j’aurais lancée ça sur le fait si j’étais à sa place. Genre « Tiens, j’ai rencontré ta sœur jumelle ! » c’était un peu bizarre non ? Elle devait se demander comment j’aurais réagie, la pauvre. Je penchais doucement la tête vers la droite en souriant finement. Je souris alors qu’elle m’expliquait vouloir me l’annoncer moi-même et le regardant rapidement en hochant la tête. « Je comprends en quelques sortes puis c’est loin d’être facile que ce soit pour toi, pour elle ou encore… », j’haussais les épaules et la regardait rapidement. « … ou pour moi ! », rajoutais-je après avoir hésité en me disant que peut-être elle pourrait se sentir mal de savoir que ce n’était pas simple mais me disant qu’elle pourrait surement s’en douter. Elle le saurait, je ne pouvais que le deviner. Je fronçais les sourcils en parlant alors de ma réaction et surtout de ce que je ressentais et qui était assez logique, je dois dire. Je souris quand elle commençait à me rassurer en la regardant et riant doucement pour la question à propos de Marshall. « Je ne sais pas en fait. Les Hartley’s m’ont adoptés quand ma mère est mor… humm, notre mère, désolée. C’est nouveau mais je n’en sais rien en fait… c'est mon frére adoptif et techniquement le mien seulement mais... peut-être pas enfin c'est compliqué. L'une des choses compliquée qui font de ma vie... un tournant sans sens parfois. », je faisais donc là allusion au fait que parfois je ne savais pas si c’était juste une adoption ou si mon père était réellement mon « père » mais je me disais que Marshall était tout de même son frère car Luna… je savais que j’avais beau ne pas la connaitre depuis toujours mais c’était une partie de moi, je le sentais mais pourquoi ? Rien que cette étreinte dont je ressentais qu’elle en avait besoin. On avait un lien et je ne pouvais pas le nier. Marshall le sentirait-il ? Aydan ? Ah non pas Aydan ! Je fronçais les sourcils quand elle me dit que je vivais à Vegas en riant nerveusement et la regardant donc. Je parlais alors de la photo et des circonstances en écoutant ensuite le moment où elle parlait d’elle et souriant doucement. « Je suis désolée pour ta mère ! », je le pensais car si je perdais ma mère adoptive, j’en serais triste aussi même si je sais depuis toujours qu’elle n’est pas ma vraie mère et que je connais parfaitement ma mère. « Je crois que le fait que j’ai changé de nom pourrait être un gros facteur à vrai dire. », disais-je en souriant et me détendant petit à petit et la regardant alors en posant la photo et inspirant doucement avant d’hausser les épaules. C’était difficile d’en parler enfin de parler de ce que j’allais parler. « Vegas est magnifique vu d’en haut mais d’en bas cela peut surprendre que je dise ne pas avoir eue la belle vie mais c’est un fait que quelques soit la ville… même Paris, la plus romantique ou Los Angeles, la plus peuplée par les stars et la chirurgie, on a aussi des personnes qui aimerait tout quitter par moment. Je n’en parle pas facile même avec Kacey enfin c’est un peu un sujet tab… », je m’interrompis en la regardant un peu mal et nerveuse alors que mon sourire se crispait rapidement et me disant « Éliminons tout comme quand on retirer un pansement.» Inspirant alors profondément et lui souriant un peu nerveuse. « Je me suis faites kidnappée à mes 5 ans et c’est là que maman est morte… », je grimaçais doucement en le regardant et inspirant doucement. « Et il y a 5 mois aussi… c’est le mauvais côté de la ville ! Puis vivre avec un père qui est 30 fois trop protecteur et refuse d’avouer qu’il a bien fait plus que vous adopter… c’est loin d’être un rêve. », je souris doucement en la regardant. Oui, j’en venais aux confidences et je parlais presque normalement ce qui était rare. Je ne parlais pas toujours de ma vie et là, si. Je n’étais pas des plus à l’aise dans la confidence non plus, j’étais même loin de parler de mes problèmes sauf avec mon meilleur ami ou Marshall. « J’ai aussi très mal vécue la mort de notre mère… il a fallu des années pour que je me réadapté en sortant de ce cauchemar. Un enfant coincée dans le noir… pendant plusieurs semaines qui ne sait pas en sortir… j’avais un peu du mal à me fondre dans la masse. », je souris doucement et secouais la tête. « C'est assez étrange que je dise tout ça, je ne m'ouvre pas toujours aussi facilement même à mes proches enfin sauf une seule personne, voir deux et j'en connais des masses.. C'est difficile à se dire que là, j'y arrive. Alors je dirais juste… tu as eu de la chance car ça aurait pu être toi et cela aurait surement été pire à mes yeux et la chute n'aurait fait que plus mal. », je voulais dire par là que je ne voulais pas penser qu’elle aussi aurait pu être là et en souffrir car je ne pouvais le souhaiter à personne mais j’avais comme cette sensation que si c’était arrivée à Luna et non à moi, je me serais sentie encore plus mal comme déchirée en deux. Comme quand on ouvre une bouteille gazeuse et que le gaz s’y en échappe… le boisson perd de sa saveur et de son gout, elle perd tout ce qui fait d’elle : une boisson gazeuse et je crois que je l’aurais encore plus mal vécue. Je serais devenue une boisson sans gouts et saveur. « Je ne le souhaiterais à personne mais bon c'est le passé et laissons le passé là... ou il dort profondément dans la mémoire... le remuer n'est en rien une solution dans ce genre de situation et je monopolise la discussion pour parler de moi sans m'en rendre compte. Désolée enfin faut se relever et surtout avancer. Je crois que je m’en sors bien ! », C’était faux et même rien que le dire me faisait mal. Les cauchemars qui ne cessait jamais et la peur continue du noir… ? C’était étouffant. Le sentait-elle comme moi je sentais qu’elle avait besoin de réconfort ? Sentait-elle que je mentais sur ce point ? Je n’en savais rien.