« Je ne peux pas », disait-il. « Je ne peux pas m’attacher à elle, désolé » avant de quitter l’hôpital dans lequel je venais de naitre. Fille illégitime de Georges Hartley et personne ne le sait. Je vécu mes 5 premières années sans mon père jusqu’à ce kidnapping. C’était difficile, certes. Je me sentais comment dire ? « Mal aimée » ? Je venais d’être libérée. Je tenais ma maman dans mes bras quand elle se dit tuer en présence de cet homme qui n’était qu’un inconnu pour moi. « Maman… », on m’attirait plus loin, un homme que je ne connaissais pas, je ne savais pas qu’il était mon papa. « Viens, Pearl » et moi, je tenais la main de maman et refusait de la lâcher. « Maman, dors pas, tu saignes », disais-je en pensant que ma maman dormait pour ensuite me dégager des bras qui m’attirait et aller ma loger contre maman. Je ne comprenais pas pourquoi cet homme était là, je ne savais rien et pourtant c’est lui qui devenait mon père et m’adoptait. Plus les années passaient et plus il prenait sa bonne place, la place d’un père. « Elle ne reviendra pas, mon ange », me répondait-il avec douceur et tout en évitant mon regard comme si me le dire lui arrachait son cœur. « Pourquoi ? Elle ne veut plus m’aimer ? J’ai fait quoi de mal ? », je ne voulais pas vraiment comprendre que ma maman était morte et je n’avais pas encore la force de me dire qu’elle était partie par ce que des méchants ne voulaient pas qu’elle vive. « Tu n’y es pour rien, elle reviendrait si elle le pouvait. Elle est là, elle te regarde du ciel. Elle est parmi les anges. », ce qu’il disait ne rentrait pas dans l’oreille d’une sourde car directement je sortais de la maison et allait dans le jardin en envoyant un baiser qui voler vers le ciel.

Maintenant c’est un peu plus compliqué à vrai dire car j’ai grandi et la surprotection est presque étouffante. Je n’en peux plus vraiment surtout d’être mise à l’écart par ce que je suis une fille. Depuis mon deuxième enlèvement, je fais face à mon père pour l’empêcher de vouloir gérer ma vie. « Tu es une fille, concentres-toi sur ton shopping. Tes épaules ne sont pas assez forte », on s’en fiche. J’étais bien plus compétente que Marshall pour ce boulot entre nous. « Il mange du zombie à tous les petits déjeuners, papa. Tu veux qu’il fasse quoi ? Coule le casino, Voyons, je suis bien plus compétente pour un poste de P.D.G. », je riais doucement. « Il ne sait même pas dresser une table. Merci maman », oui j’appelais ma mère adoptive : maman. Un jour, peut-être saurais-je la vérité et donc qui est mon vrai père.

La suite dans un prochain épisode…

C’est alors qu’une bande de gamins arrivaient. « Donnes-moi tes bonbons, Pearl », il connaissait mon prénom ? Je ne savais pas comment pourtant j’étais toujours seule et je ne disais rien. C’est alors qu’il arriva et les repoussa, il était un peu plus âgé que moi. Je le savais car il n’était pas dans ma glace, il devait avoir deux ans de plus. « Laissez-là tranquille », leur disait-il avant qu’ils ne s’en aillent tous et qu’il me sourit. Plus les jours passaient et plus l’on se faisait des signes dans la cours de l’école. Un jour, il vint à ma rencontre et me tendant un biscuit en souriant. « Tu veux devenir ma copine ? », dit-il innocemment. Il voulait devenir mon ami. Je ne savais pas que dire car j’étais un peu peureuse, j’avais parfois encore peur quand on m’approchait. J’avais toujours peur du noir, j’étais devenue une effrayée de la vie. J’hochais la tête en prenant le biscuit alors qu’il me tendait la main. « On va jouer ? », dit-il en me montrant les toboggans. « Je m’appelle Pearl et toi ? », disais-je en prenant sa main et allant alors vers les jeux de plaines pour devenir alors la meilleure amie d’Aydan.

« Je te parie que je peux grimper cet arbre. », disais-je à Aydan alors que nous devions rentrer d’un match. « … et tu m’y rejoindras. ». J’étais donc parvenue à grimper dans ma tenue de pompom girls en haut de l’arbre et je regardais l’horizon puis redescendant mon regard vers lui. « Allez, plus vite », le danger ? Je n’en avais pas peur. J’adorais ça, j’adorais pousser mes limites et surtout être fière de ce que j’arrivais à faire car cela me rendait courageuse et forte. Cela faisait de moi « une personne à part », je ne voulais pas être un clone. Je voulais être moi. Une fois à deux sur cette branche, je souriais en regardant le coucher de soleil. « C’est magnifique », je me demandais si ma mère était là, à me regarder et si elle savait ce qui se passait dans ma vie. Tout ce que je voulais savoir était si elle était fière de moi. Si elle était fière de ce que devenait sa fille. C’est alors que tout fut gâché quand il me regardait et me dit « Je dois partir, je vais à la marine.», je ne connaissais pas ses raisons mais je savais qu’il devait le faire. Le voulais-je ? Je ne sais pas vraiment si je voulais le laisser partir. Je ne savais pas pourquoi et même si je voulais savoir pourquoi. Cela me faisait peur rien que de me le demander mais nous étions tellement proche depuis notre rencontre à la maternelle. Tellement que bien souvent l’on nous prenait pour couple et nous répondions toujours « L’amitié fille et garçon, vous connaissez ? » enfin surtout moi en fait mais je ne m’en rendais pas compte. « Pourquoi ? », lui demandais-je pour finir sans même oser le regarder dans les yeux. Une question pour le moment sans réponse car je me reçus qu’un « Parce que c’est comme ça et je resterais si je le pouvais, je t’assure. Je pars dans 2 mois, le soir de ton anniversaire », je le regardais alors en soupirant. « C’est ce que tout le monde me dit : S’il ou elle pouvait être là, il ou elle serait là. Je vais finir par croire que c'est une bonne excuse. Quand on veut, on peut. » et sans un mot de plus… je descendais de cette arbre pour le laisser là, seul.

Il fallut le soir même pour que je lui reparler ou même… je ne lui ai pas parlée. Il a fallu que je découvre les vrais raisons de son envoi à la marine pour comprendre une chose. C’est alors que le retrouvant à cet arbre en question, je l’embrassais. Un échange de baiser, rien de plus et puis un au revoir. Des lettres durant son absence et un retour depuis plusieurs années mais pas un seul mot échangés à propos de ce baiser sauf qu’il fut répété quand il est venu me sauver suite à mon enlèvement sans même que nous nous y attendions. Depuis, nous vivons en colocation et toujours amis, nous dormons ensemble car je n’arrive pas à récupérer. Les peurs sont là et mon sang se glace une fois que je suis seule la nuit. J’ai besoin de lui comme jamais, je me sens en sécurité quand il est là.


La suite dans un prochain épisode…

Et moi, je restais là depuis des mois sans un mot mais c’est alors que je me mis à pousser quelques mots en le regardant « Maman, ma maman, elle revient quand ? », disais-je avec une voix un peu difficile surtout que je perdais un peu mes mots. Je n’osais pas pleurer depuis que ma maman était morte, je n’osais même pas rire ou sourire, j’étais inerte et il me regarda alors « Elle est partie pour trouver la plus bonne tarte au citron, tu aimes ça ? Un jour, elle reviendra avec ta tarte au citron. La meilleure », j’étais petite et je captais ce qu’il me disait en attendant dès lors ma tarte au citron tous les jours.

Les premières années, nous étions très proche voir trop mais c’était vraiment au début avant que nous nous rendions compte qu’il y avait un problème… mon père avait des préférences bien montrée et il était jaloux. Je me bats un peu sans pour autant le faire de trop et le laissant agir comme il le veut pour garder un semblant d’attachement mais l’on résiste.

La suite dans un prochain épisode…

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Vous avez déjà eu l’impression de voir en double ? Je ne sais pas que j’ai une sœur jumelle et je ne connais même pas ma réaction mais je me souviens d’une chose que m’a dite maman quand j’étais petite que je n’avais jamais réellement compris « Tu aurais eu une sœur merveilleuse, tu sais ? Autant que toi », je ne savais pas du tout que j’avais une sœur jumelle et je voulais une petite sœur ou un petit quand elle m’a dit ça, je voulais de lui en demander alors que je n’avais que 4 ans. J’étais assez perdue quand elle m’avait dit ça, je ne comprenais rien du tout mais on s’en fiche, non ? Si j’avais idée que quelque part, un double de moi se cache… je n’y croirais surement pas.

La suite dans un prochain épisode…

Facebook ? Un moyen idéal pour retrouver la famille et les proches. Une demande d’ami à mon oncle et hop… je retrouvais un peu de famille maternelle dans ma vie. Un sourire s’était affiché sur mes lèvres alors que je parlais pour la première fois à la cousine. Elle était jolie avec ses cheveux noirs et son teint légèrement latino « Bonjour », écrivais-je simplement sur le petit chat de Facebook. Et c’est un « Bonjour, Pearl… je suppose que tu es ma cousine. Je suis contente de te rencontrer » que je recevais. J’étais contente d’avoir ce genre d’enthousiasme. Je ne savais pas trop comment réagir au début mais de fil en aiguille et avec la rencontre véritable, je prenais mes marques dans la vie de cette jeune fille.

« Non, je ne rencontrerais pas nos grands-parents », disais encore quelques heures avant que mon téléphone ne sonne pour que l’on ne m’annonce son entrée dans l’hôpital. C’est avec peur que je me rendais à San Diego à son chevet et je fis les allés et retours souvent avec la crainte qu’elle ne se réveillait jamais en lui faisant une promesse alors qu’elle était encore en sommeil « Je vais te sortir de là et t’offrir la vie que tu mérites. Je t’en fais la promesse ». Elle me rappelait parfois ma mère, elles avaient une personnalité plus proche et plus ressemblante qu’elle et moi. Une Donovan dans l’âme. C’est un peu après son réveil qu’elle arrivait à Sydney et je voulais qu’elle s’y sente bien et reprenne sa vie normale. « Je te promet que tout va bien se passer. Je ne te lâcherais pas », disais-je dès son arrivé. Je pouvais comprendre qu’être loin de chez elle était difficile donc je voulais tout faire pour qu’elle aille mieux.

La suite dans un prochain épisode…

Parfois… il y a des choses qui nous échappent comme le choix de nos parrains et marraines que nos parents font au couffin mais là, je n’ai jamais douté du choix de ma mère. Emma avait beau être jeune pour une marraine mais dès qu’elle en avait l’âge : elle prit son rôle au sérieux. Quand je quittai les quartiers pauvres, je l’avais un peu perdue de vue mais jamais oubliée ce qui était réciproque. C’est à la sortie du lycée que je l’aperçue alors que je n’avais que 15 ans, je ne pouvais la reconnaitre mais ses bouclettes blondes me passionnait, j’étais certaine de les avoir vus quelques parts. « Bonjour, Pearl », me disait-elle en souriant. Je ne savais pas du tout qui elle était et entendre mon prénom me perturbait après mon passé, je prenais un peu peur et tentait de fuir mais elle me rattrapait. « Pearl, je t’en prie… Emma… je suis ta marraine et on se connait. Je ne te veux aucun mal », reprit-elle en me souriant et moi… je souriais en n’y croyant pas trop et me lançant dans une étreinte rapide. « Oh ça fait tellement longtemps » et c’est après ce moment et autour d’un bon café que nous rattrapions le temps perdus. Elle venait de réapparaitre dans ma vie et je ne savais encore rien de ce qu’elle faisait enfin ses petits flirts avec le coté maléfique de Vegas (façon de parler) néanmoins je ne voulais pas le savoir.

Depuis nous nous sommes retrouvées et c’est un peu un « Fais attention » et « toi encore plus », c’est une protection presque maternelle que l’une affectionne pour l’autre même étant marraine et l’autre filleule, elle se partage le rôle. Je suis l’une des rares personnes qui arrive à voir le cœur d’Emma et sa sensibilité mais aussi à le toucher. Nous sommes proches presque inséparables malgré le fait qu’elles ne bossent pas dans le même casino. « Tu devrais venir au Bellagio », dit souvent Pearl à sa marraine pour obtenir des réponses du genre… « Un jour, un jour », on ne sait pas vraiment pourquoi Emma refuse d’aller au Bellagio… Un ami ? Un amant ? Un ex ? Elle n’en dit rien, jamais rien mais j’aimerais bien le savoir !

La suite dans un prochain épisode…

J’ai toujours été accroc au boulot. Bosser, bosser et encore bosser parfois je me demande à quoi bon car je sais que je suis la fille du patron… je peux donc poser mes pieds sur la table et personne n’oserait me dire quoique ce soit. C’est le pied mais la vie n’est pas ainsi et je connais le « déche » : ne pas pouvoir avoir un cadeau par ce qu’il faut payer le loyer. J’ai passé une petite partir de mon enfance dans cette situation. Ce jour-là et il y a exactement deux ans, je marchais dans le hall de l’hôtel quand je vis cette jeune femme se battre avec un tas de papier qu’elle portait assez maladroitement et c’est là que je l’approchai. « Oula, il faut deux bras de plus par ici, non ? », je pouvais voir la timidité s’afficher comme des petits joues rouges qui s’affichait sur son visage ce qui m’amusait assez. « Ca va aller, je peux le faire », me disait-elle en laissant tomber par maladresse le tas de feuilles ce qui me fit inévitablement rire. « Ah oui ? », je souris en secouant la tête et allais donc l’aider à ramasser les feuilles sans demander son avis. Je connaissais l’aspect de la timidité qu’elle montrait. Fut une époque… j’en montrais aussi. Une fois les papiers ramassés avec l’aide d’un voiturier, je la saluai « Bonjour, Pearl Hartley et vous ? ». Je ne savais pas que le nouveau concierge était une femme et surtout aussi jeune en fait j’étais même surprise que papa lui ai donné ce job et intérieurement cela m’énervait un peu mais contre lui, nullement contre elle une fois qu’elle me répondit ceci « Hartley ? Comme Monsieur Hartley. Veuillez m’excusez pour le désagrément cela n’arrivera plus. Je suis juste un peu nerveuse, j’arrive et être concierge. C’est nouveau pour moi. ». Cela m’amusait un peu qu’elle s’excuse comme de peur que je puisse moi : lui en vouloir pour ça alors que cela arrivait à tout le monde et c’est là que se créa une amitié étrangement profonde alors que nous nous rapprochions au fur et à mesure pour devenir les meilleurs amies.

Je me souviens encore d’il y a deux mois : le jour ou Aydan m’a retrouvé alors qu’elle m’attendait patiemment dans la salle de sécurité… lorsque j’entrais… je la voyais paniquer et à deux doigts de la crise de nerf sans savoir que l’on m’avait retrouvé et c’est là que je me suis dites : Jamais sans elle. Elle se huera dans mes bras totalement tremblant sans que je puisse m’y attendre pour une étreinte longue. Je la rassurais. Oui, c’était moi qui la rassurais. Que seraient nos soirées télévisions sans elle ? Je n’en sais rien. Nos heures à critiquer les films et manger les chocolats des clients dans les chambres durant nos pauses qui sont bien trop courte mais qu’on allonge volontiers.

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Moi, j’adore la bonne cuisine et j’en raffole même. Je ne savais pas qui était aux commandes des restaurants ce jour-là. C’était son premier soir, celui ou toutes les rencontres détermineraient ses années parmi nous et je mourrais de faim. Je ne savais pas que cette charmante petite blonde était en fait la personne qui aurait l’occasion de s’occuper du restaurant. Je n’avais pas bossée dans la journée. Arrivant alors en cuisine, je lui souris. « Bonsoir, le chef est là ? », je ne parlais pas du chef en cuisine mais du gérant de la section culinaire enfin vous me comprenez et elle secouait la tête en riant « Non, les cuisines sont fermés », je levais doucement les yeux en cherchant à manger. « Zut, je suppose qu’on ne vous a pas donnée l’autorisation de me faire un repas rapide ? Je dirais rien, promis », je riais doucement dans me douter une seule seconde que ce serait elle. « Ohhh, vous voulez dire, le chef de cuisine ou le chef tout court des restaurants ? », je la pointais du doigt en piquant un truc dans son plat et riais. « Option numéro 2 », rajoutais-je rapidement. Je ne savais pas vraiment qui elle était mais je la trouvais amusante et elle me regardait en souriant. « Je suis l’option numéro 2, désolée… stresse du premier jour ». J’haussais les épaules en me disant que je comprenais, j’avais stressée aussi. « Je comprends, enchantée de faire votre connaissance. Pearl, chef de la sécurité. Pearl Hartley », rajoutais-je en me présentant. Nous passions alors la petit bout de soirée ensemble à se présenter et papoter entre nous. C’était assez sympathique à vrai dire et même totalement cool.

Au fur et à mesure, nous commencions à instaurer un jeu du chat et la souris comme des gamines qui s’adorent à se tirer dans les pattes. Comme des gosses quoi mais ça détendait au boulot et même si parfois l’on s’exaspérait… cela nous changeais les idées entre deux crises de nerfs bien trempées sur un membre du personnel.

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Le défaut avec ma situation est que parfois l’on me reconnait lorsque j’infiltre rapidement ce club de striptease mais parfois l’on rencontre des personnes exceptionnelles. J’ai rencontré cette jeune femme un soir de présentation de mon « show », elle était sublime avec ses longs cheveux blonds et pétillante, j’étais abasourdie devant elle. Elle était vraiment magnifique, bien plus que moi. « C’était parfait », disais-je alors qu’elle sortait de scène en ajustant rapidement ma perruque blonde et discrètement. « Ne te caches pas, je sais très bien qui tu es », elle sourit en me regardant. Je grimaçais. Effectivement, je me rendais compte qu’elle m’avait reconnue et je me devais ensuite de m’expliquer sur ma présence car moi, ici. Ce n’était pas possible.

Au fil des spectacles et des semaines, on s’attachait l’une à l’autre tout en prenant le temps de faire connaissance amplement. C’est une personne qui me motive à y aller en plus que d’infiltrer car je veux l’aider dans sa situation, je vois bien qu’elle n’est pas faite pour ça.


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« Je ne te parlerais plus jamais, mon papa ne veut pas », me disait-elle alors qu’on n’avait même pas 10 ans. Les histoires de gamines, merci et non merci. Après ce jour, rien n’allait entre nous. Elle était devenue une vraie bitch et moi, j’étais moi mais en populaire du lycée et pompom girls qui gardait son intégrité et sa gentillesse. J’avais un grand cœur et elle en avait juste un peu moins. Du haut de nos trois pommes, nous étions les meilleures amies du monde enfin presque car j’étais plus proche d’Aydan et ça l’effrayait un peu à un moment ce qui ne me gênait pas en soi car Aydan, c’est Aydan. L’amitié devenant un peu de la haine à l’époque des compétitions de pompom girls… nous éloignais un peu et pire qu’avant. On ressentait la haine de nos parents et c’était peu gagné.

Depuis plusieurs mois cela change… avec le boulot, nous avons été amenées à bosser ensemble sur une affaire de baleine tricheuse de ce qui nous aura un peu rapprochées. « Tu crois qu’un jour… on retrouvera notre amitié perdue. L’innocence de l’enfance », lui avais-je demandée quelques jours avant mon enlèvement. Je n’avais pas eue de réponses… rien du tout sauf un « Adviendra ce qu’il adviendra », nous étions devenues tellement différentes que je me montrais pessimistes après tout et je me monte encore pessimiste mais je ne voulais pas abandonner. Un jour… adviendra ce que je voulais qu’il advienne. Depuis je ne sais pas comment elle a digérer mon enlèvement car je n’ai plus de nouvelles. Je sais seulement qu’elle a agi comme beaucoup mais depuis deux mois, silence radio.

La suite dans un prochain épisode…

Bon, ce n’était pas vraiment du « Ahhhh toi aussi tu t’es faites enlevée ? Moi aussi, on est deux » mais bien plus subtile quand je lis dans le dossier de cette jeune femme pour découvrir nos points en communs. Je n’étais pas vraiment surprise car je voyais dans son regard un secret enfin non pas un secret mais un fardeau lourd à porter… celui que je voyais dans les miens. « Parfois, tu n’as pas peur quand tu te retrouves dans le noir ? », lui disais-je en pleine conversation anodine de personnes qui se rencontre. Je n’étais pas censée savoir tout et elle non plus pour moi enfin c’est après ça que je lui racontai ma vie, mon vécu et comment je sentais tout ça pour terminer par me lancer dans une sorte de confidence avec elle… confidence, je suis et confidente, elle l’est. « Tu sais, plus rien ne t’arrivera. Je m’en tiens garante », rajoutais-je. Oui, je voulais être une protectrice pour elle et ne pas que cela lui arrive encore car j’avais eu plus de chance… J’étais seulement dans le noir, sans torture et encore moins de viol. J’étais bien plus saine dans une pièce noire qu’elle dans « je ne sais quel pièce », j’avais eu de la chance en fait.

Depuis, je me montrais presque maternelle avec elle en voulant faire de mon mieux pour que ses souvenirs se tassent. Je savais que ça restait dans la mémoire, cela hantait enfin non, je m’en doutais car entre mes cauchemars et les peurs qui m’accompagnait partout… je ne pouvais que vivre en plein dedans et savoir qu’elle aussi devait mal le vivre.

La suite dans un prochain épisode…

Tout commença, il y a peu dans un bar « Aie, mince… une Dolce », disais-je en riant. Ce n’était pas grave après tout et je m’en fichais mais bon… Je prenais une serviette sur le bar et commençais à m’essuyer. « Excusez-moi, c’est de ma faute »… nous venions exactement de s’entre renverser nos verres sur nos robes. En fait ce n’était pas spécialement grave car j’avais des robes à la pelle. Je ne connaissais pas cette jeune femme et pourtant je m’apprêtais à la connaitre. C’était assez amusant comme il suffisait d’un rien. Un accident domestique enfin en soit car ça peut arriver rapidement. Je me trompe ? « Je suis vraiment désolée moi-même je n’ai pas fait attention.. Au pire je propose une sortie shopping un de ces quatre.. La mienne est fichue aussi ! » me répondit-elle alors. L’idée d’aller faire du shopping avec une inconnue ne me gênait pas du tout, je pouvais me défendre. « Ash et toi ? », reprit-elle alors pour se présenter. J’étais surprise mais pas vraiment au fond. « Enchantée de faire ta connaissance même si les circonstances sont classiques après tout, le coup habituel. Pearl, Pearl Hartley », je souris doucement et le regardais en riant alors que j’épongeais toujours.

C’est comme ça que l’on faisait connaissance et donc apprenions à nous connaitre. Étais-ce le début d’une grande amitié ? Peut-être mais au fond, nous ne pouvions pas le savoir car les choses peuvent toujours surprendre à Vegas.

La suite dans un prochain épisode…