« Bienvenue au monde, Kaley Serena Thompson. » Bonjour. Eh oui, Serena, c'est mon prénom, et c'est mon histoire que je vais vous raconter ! Je suis née le vingt-cinq février de l'année 1987, par un jour où les toits des maisons étaient blancs de neige. C'était à New York. Mes parents, Henry et Rosemary étaient amoureux et marié depuis quelques années déjà, et à trente ans à peine tous les deux ils voyageaient déjà tout le temps. Oh, il ne faisait pas le tour du monde, loin de là. Ils ne l'ont jamais fait bien que c'était le rêve de ma mère. Ils allaient où leur cœur les menait, à droite à gauche, mais toujours dans la limite des Etats-Unis. Ils préféraient resté en terres connues, tout peureux qu'ils étaient. Ils n'étaient pas vraiment sociable – et ne le sont toujours pas – aussi on m'a souvent répété de faire attention à moi, aux gens que je rencontrais. Ca doit être parce que, plus jeunes, ils se sont chacun fait arnaquer par ceux qu'ils croyaient être les amours de leurs vies. Mais la copine de mon père est parti avec son meilleur ami, et l'amant de ma mère convoitait juste la fortune de sa famille. Croyez moi quand je vous dis que Henry et Rose se sont bien trouvés !

Ils se sont posés dans un appartement jusqu'à ce que j'ai deux ans. Mais ils n'aimaient pas resté au même endroit, et par dessus tout que les gens qui les entourait essayent de les connaître mieux. Croyez moi ou non, à vingt-quatre mois je marchais parfaitement, j'aurais pu courir un marathon, et je pouvais avancer pendant presque quarante-cinq minutes sans m'arrêter, sans me plaindre, sans être fatiguée. J'étais une vraie petite sportive. Nous avons quitté New York à ce moment là, et sommes partis un peu partout. Nous déménagions tous les six mois. Ainsi j'ai fais de longs voyages en voiture, j'ai passé des heures et des heures dans les avions pour découvrir de nouvelles villes. Malgré ces dépaysements réguliers, j'étais une très bonne élève. C'était mes parents qui m'instruisaient, ils étaient plutôt doué. La première fois que je suis allé à l'école, c'est quand je suis rentrée au lycée. Et encore, ce n'est pas vraiment l'école. « Maman, quand est-ce qu'on va acheter une maison ? » J'avais neuf ans, et bien que je n'étais une enfant capricieuse, je savais très bien obtenir ce que je voulais – enfin, le plus souvent. « Tu n'aimes pas voyager, Sery ? » J'avais fais une moue tout mignonne en plantant mes yeux bleus océans dans ceux de ma mère. Nous étions à Los Angeles à cette époque là, et j'aimais bien cette ville là. Cependant, la date de départ approchait à grands pas, comme d'habitude. J'en avais marre de ne pas avoir de vrais amis, surtout qu'à cause de ma nature méfiante (je m'étais peu à peu forgé une carapace qui me protégeait du monde, sur les conseils de mes parents), je mettais du temps à rencontré des gens, à cause de ma timidité, et quand je commençais tout juste à me faire des amis, paf! On s'en allait. « Si, mais... je veux aller à l'école, et avoir une maison, comme Lola ! Et qu'on achète un chat, on pourra même lui faire une niche dans le jardin. » Oui, petite, j'étais persuadée que les chats dormaient dans des niches et que les chiens grimpaient aux arbres. Curieux, n'est-ce pas ? Ma mère avait simplement sourit, mais n'avais rien ajouté. Nous étions bien repartis, deux mois après cette discussion qui n'avait aboutie à rien.

Les années ont passé, j'ai visité bien des endroits sans jamais m'y installer. Comme j'étais plutôt docile, je me taisais. Jusqu'à ce que je tombe amoureuse et que je décide que cette fois, je ne voulais pas m'en aller. J'avais quinze ans. Si j'avais été scolarisée normalement, je serais rentrée en seconde le mois d'après. Nous étions à San Francisco depuis trois mois, la ville me plaisait bien, le lycée était à deux pas du loft que mes parents louaient. Et ce garçon s'appelait Austin. « Maman, papa. Il faut que je vous parle, c'est important. » Ma mère avait fait une tête horrifiée, et j'en avais compris la raison qu'à la phrase qu'elle avait prononcée. « Tu n'es pas enceinte quand même, n'est-ce pas chérie !? Oh mon dieu, Henry ! » J'avais simplement levé les yeux au ciel, dépassée. Ce que mes géniteurs pouvaient être bizarre... « Non, maman, je ne suis pas enceinte. Je veux resté à San Francisco, et aller au lycée. J'en ai marre de voyager tout le temps, de ne jamais rester au même endroit. » Mon père, qui avait l'air assez déconcerté avait alors pris la parole. J'adorais mon papa, quand je n'étais encore qu'une gamine c'était mon héros – comme toutes les petites filles. Par la suite, j'avais découvert que c'était un homme droit, gentil, compréhensif, aimant, mais aussi triste. Sa peur d'être déçu des autres l'empêchait de crée des liens, de se faire des amis. Ca le rongeait, je le savais. Et au fond de moi, j'avais peur de devenir comme lui, c'est une des raisons qui me poussait à vouloir resté à San Francisco – en dehors d'Austin. « Rose, enfin ! Je savais que ce jour viendrait, Kaley. Mais est-ce la vraie raison ? En as-tu vraiment marre de ne jamais resté au même endroit ? » Mes parents m'appelaient Serena, non Kaley. Lorsqu'ils usaient de ce prénom avec moi, c'était surtout pour me réprimander, ou me parler de choses sérieuses. Je m'étais assise sur le canapé, toute rougissante. J'avais mis un petit moment pour répondre, parce que je me concentrais. En effet, quand je suis gênée, j'ai tendance à un peu bégayer, à m'empourprer, et à devenir froide pour que les gens se désintéresse de moi. Je suis toujours tellement inquiète de ce qu'ils vont penser de moi... j'ai toujours été comme ça. « Eh bien, oui. J'aime beaucoup découvrir tous ces états, mais j'ai toujours rêvé d'aller à l'école. De me faire des ami(e)s. D'avoir une maison, une vraie, pour toujours. Et cette ville est superbe, le lycée à l'air vraiment bien, et les gens sont super gentils. Surtout les gars. » Bien que j'ai toujours appris les choses plus vite que les autres gens de mon âge – j'adorais travailler, ce qui est un peu bizarre, je sais. Encore aujourd'hui, j'aime beaucoup mon boulot !Je finissais le programme scolaire d'une classe en sept mois au lieu de dix. Je n'étais pas surdouée pour autant, j'aimais juste ça. Mais pourtant, même si mes parents m'apprenait très bien les choses, j'avais toujours voulu savoir comment c'était l'école. Vivre en communauté, être en classe avec les autres élèves, rire avec eux, se faire des amis tout au long des années dans un même établissement. Pour moi, ça devait être génial. Même si les personnes que j'avais rencontré au long de tous mes voyages me disaient combien c'était énervant, que les profs étaient chiant, et tout le tralala, je n'avais jamais abandonné ce petit rêve. Ma mère avait repris. « Surtout les gars hein ? Ce ne serait pas à cause du petit Austin Williams, par hasard ? Fais attention à toi. » J'étais partie dans ma chambre, enfin, la pièce où je dormais. Je ne décorais jamais mon « endroit à moi » dans les habitations où l'on vivait pour six mois. Parce que je savais que l'on allait partir, et que je ne voulais pas laisser des bouts de ma vie quelque part où je ne reviendrais jamais. J'étais énervée que ma mère ait percé à jour ma relation avec Austin aussi rapidement, et encore plus qu'elle me dise de faire attention. J'avais confiance en Austin ! Mais contre toute attente - ouais, je pensais avoir tout raté – ma requête à été étudiée et... acceptée ! Enfin, j'ai du me battre pendant un mois et menacé de faire la grève de la faim, mais le principal, c'est que nous sommes restée à San Francisco. La famille de ma mère étant plutôt riche, elle avait reçu une bonne héritage, mes parents n'avaient donc pas besoin de travailler. Néanmoins, mon père en avait besoin. Il a été embauché comme comptable dans une petite entreprise. Et je suis allée au lycée.

« Serena, nous deux, c'est fini. » Je venais de rentré en première, cela ne faisait même pas un mois. J'adorais le lycée, mon année de seconde s'était super bien passé. Grâce à Austin, qui était plutôt populaire, j'avais rencontré plein de monde. Et même si je ne m'entendais pas bien avec tous ceux qui m'entouraient, j'avais quelques amis tout de même. Et une meilleure amie géniale. « Pardon ? » J'étais éberluée. Surtout qu'une blondasse perchée sur des talons aiguilles venait d'arriver derrière lui en lui demandant d'une voix un peu trop aiguë s'il avait « enfin largué son horrible copine » et s'ils pouvaient partir chez elle. « Attends, ce matin tu m'embrasses, tu me dis que tu m'aimes. Et là tu te ramène avec le parfait stéréotype de la pouffiasse (excuse moi du terme) en me disant que c'est fini ! » Il avait l'air un peu gênée. Mais contre tout attente, je n'étais pas triste. Juste désappointée, terriblement déçue. J'avais fais la guerre à mes parents pour lui, et il mettait un terme à notre relation comme ça... C'était humiliant. Mais je m'en suis bien remise et beaucoup de ses potes l'ont lâché suite à notre soudaine rupture, parce que vraiment « ca ne se fait pas de larguer sa copine pour sortir avec une autre direct après ». J'étais bien d'accord et plutôt heureuse qu'on m'apprécie assez pour laisser tomber un de ses vieux amis. Même si, je le sais bien, c'est une réaction égoïste de ma part.

Le lycée s'est terminé, j'ai eu mon bac, et je suis partie étudier à Santa Monica. Sur un coup de tête, juste parce que j'en avais envie ! C'était bien là-bas, j'ai beaucoup aimé cette période. Mais là encore, on m'a déçu. J'étais amoureuse, en couple. Cela faisait deux ans. Nous nous étudions rencontrés à l'université – un lieu que j'adulais, d'ailleurs – et nous étions tout de suite plu. Ah, Andrew... il était génial, adorable. Mais j'ai cru que j'étais enceinte. De nature très nerveuse, j'ai tout de suite paniqué, j'en ai parlé à Andrew. Il a eu encore plus peur que moi, il m'a laissé, disant qu'il ne voulait pas assumer la responsabilité d'un gosse. Quel idiot. Je n'attendais même pas d'enfants, mes règles avait juste un peu de retard. Je ne suis sortie de chez moi que pour aller étudier pendant onze mois. Sinon je restais chez moi sans rien faire, incapable de me remettre de ce chagrin d'amour. Alors je suis partie, je voulais changer d'air – encore. J'ai décidé d'aller en vacances à Las Vegas, et je ne suis jamais revenue. La ville m'a tout de suite plu, la vie là-bas était simple, et surtout, j'avais trouvé un logement que j'affectionnais réellement. Un hôtel. Cela peut paraître bizarre, mais quand j'ai emménagé dans cette suite au Bellagio's, je me suis tout de suite sentie chez moi. Spacieuse, elle ressemblait plus à un petit loft qu'à une chambre d'hôtel – mon compte en banque me la permettait. J'ai pris un emploi là-bas, en tant que concierge. Moi qui aime aider les gens, ce travail est parfait pour moi. Et j'ai rencontré pleins de gens très sympathiques. Bref, ma vie à Vegas est mieux que tout ce que j'ai eu dans mon passé, je m'en rends compte jour après jour !